Politique

blé fou

OGM à PULLY !


Que faire après les déboires judiciaires ?

Ben, on continue en faisant la fête !



L'EPFL procède à des expérimentations de dissémination d'OGM en plein champ

Une dérive transgénique s'est mise en marche: l'EPFZ est autorisé à disséminer des plantes génétiquement modifiées en plein champ !

L'EPFZ de Zurich procède actuellement à des expérimentations en plein champ de blé génétiquement modifié en vue d'étudier leur dissémination. En cette période d'intense questionnement sur la pertinence de ce type d'expérimentation en milieu urbain, sous le couvert de la recherche publique, la population réagit à cette affaire.

Le comité «Pully sans OGM» regroupe des riverains du champ expérimental, des organisations écologiques et des personnes intéressées. Fort d'un soutien citoyen manifeste, le comité «Pully sans OGM» a décidé d'organiser de nouvelles actions d'information et de dénonciation, sous une forme qui reste à définir en commun...



Sommaire :

- une invitation à un Pique-Nique anti-OGM
- Photos du pique-nique 2009 !
- quelques discours
- Karawane à Lausanne et Pully
- Grand Sabotage !
- Essais 2 !
- Photos du pique-nique 2010 !
- Karawane 2010 à Lausanne et Pully
- La lutte pour le moratoire
- Liens

Georges Tafelmacher
opposant OGM à PULLY
À Gauche Toute!
POP/GeM section Lavaux-Oron



Pique-nique anti-OGM : magnifique moment festif !

le dimanche 05 avril 2009

NON aux disséminations OGM en plein champ !!
NON à la marche forcée vers les OGM !!
Ni dans nos champs, ni dans nos assiettes !!

On peut se félicite du succès populaire, politique et écologique rencontré par le pique-nique anti-OGM organisé à côté du terrain OGM de Pully.

Dans la bonne humeur et sous un soleil radieux, ce sont 300 personnes qui sont venues exprimer pacifiquement mais résolument leurs craintes et leur refus du modèle de société proposé par les tenants des OGM.

Parmi les orateurs, Denise Adler, membre de bio-Genève, a dénoncé les risques d'une contamination de l'eau, tandis que le conseiller aux États Luc Recordon insistait sur la nécessité de transparence que toute recherche scientifique impose. Julien Sansonnens, président du POP Lavaux-Oron, a dénoncé les liens étroits entre le Prof. W. Gruissem, responsable scientifique des essais, et les milieux de l'industrie agro-chimique. Georges Tafelmacher, opposant et recourant, a rappelé la démarche juridique qui a mené les opposants jusqu'au Tribunal administratif fédéral.

La journée s'est prolongée avec les chansons de K et Michel Bühler.
afficheAu programme :

Repas canadien
dégustation de produits paysans
semis de blé non-OGM
activités pour les enfants

Prises de parole :

Luc Recordon - Conseiller aux États vert
Josef Zisyadis - Conseiller national POP
Irène Gardiol - riveraine verte
Julien Sansonnens - président POP Lavaux/Oron et riverain
Christian Van Singer - Conseiller national vert
Nicolas Bezençon - paysan bio
Georges Tafelmacher - opposant OGM à PULLY

Avec la présence de François Vé, K et Michel Bühler !



Organisation : Comité «Pully sans OGM»
Soutien: Syndicat Uniterre, syndicat SIMPLES, POP & Gauche en mouvement, les Verts Pully-Lavaux, les jardins du Flon, ATTAC-VD, Semer l'Avenir, Nice Future, Prudence OGM, Stop OGM, Fondation Franz Weber, bio-VD, Karawane, GreenPeace.




Photos du Pique-nique



foule  bigarrée

et  festive !
Pique-niquePique-nique
Pique-niquePique-nique
Pique-niquePique-nique
Pique-niquePique-nique

Dérive sécuritaire  !
Pique-nique
 
champ de concentration
champ retranché
Pique-niquePique-nique
  




Les chemins tortueux de la justice

discours de G.Tafelmacher, opposant et recourant

La cause : Dissémination expérimentale de plantes génétiquement modifiées en plein champ

Au début de ce printemps, du blé OGM a été planté dans un champ en plein milieu d'un quartier résidentiel, droit sous nos yeux et devant nos nez. Cette histoire remonte au 30 octobre 2003 lorsque l'École polytechnique fédérale de Zurich (l'EPFZ) demande à l'Office fédéral de l'Environnement (OFEV) d'accorder l'autorisation de procéder à la dissémination expérimentale en plein champ de blé KP4 génétiquement modifié. Le 5 avril 2007, L'OFEV, après examen du dossier, a pris la décision d'autoriser ces essais OGM, autorisation toutefois assortie de conditions de sécurité très strictes. Compte tenu des mesures imposées et de la taille réduite de la surface d'expérimentation, l'OFEV considère que le risque pour l'homme et l'environnement est acceptable.

afficheLe 23 mai 2007, la Municipalité informe le Conseil communal qu'une dissémination expérimentale de plantes génétiquement modifiées autorisée par l'OFEV devait avoir lieu sur les terrains de la station viticole du Caudoz à Pully, sous la conduite de la station Agroscope Changins-Wädenswil et que, par conséquent, une consultation populaire sera ouverte en juin 2007.
À la suite de cette enquête publique, vingt-sept oppositions à la requête B07001 avec demande à faire valoir ses droits comme parties sont parvenues à l'OFEV dans le délai de trente jours. 23 de ces oppositions provenaient des habitants du quartier arguant qu'en l'état actuel des connaissances scientifiques, il était prématuré et irresponsable de procéder à la dissémination de blé transgénique en plein champ. D'autre part, il n'existe aucun consensus parmi les scientifiques pour affirmer que les organismes transgéniques ne présentent aucun effet néfaste sur la santé humaine ou animale et que personne ne peut prédire comment ces organismes se comporteront sur le très long terme. Les risques d'une contamination de champs de blé par du matériel transgénique et sa dissémination à travers les autres graminées sauvages de la même famille sont sous-évalués.
Onze prises de position contiennent des critiques et des questions relatives à ces essais dont l'OFEV devra tenir compte dans la procédure d'autorisation. Celle-ci doit prévoir notamment le principe de précaution car les dangers et les atteintes liées aux OGM doivent être limités le plus tôt possible.

Après plusieurs prises de positions de part et d'autre, entre les répliques et les dupliques, les oppositions sont levées et le 4 septembre 2007 et l'OFEV donne à l'Université et à EPFZ l'autorisation de faire des essais avec du blé-OGM en pleine terre. L'OFEV a quand même donné son aval malgré le fait que les documents du dossier ne contiennent pas toutes les données nécessaires à l'évaluation des potentiels impacts négatifs sur d'autres organismes, que certaines informations sont manquantes, ce qui empêche d'évaluer la sécurité des plantes, qu'aucun examen relatif à la toxicité et à l'allergénicité des plantes n'a été fourni avec la demande ni d'information relative aux résultats des essais préliminaires réalisés en plein champ et sous serre et, qu'en plus, il a été relevé un manque d'indépendance de la procédure d'autorisation en raison de sa relation étroite avec l'attribution du financement par le Fonds national de la recherche.

Sept riverains, appuyés par le POP Lavaux-Oron, déposent le 4 octobre 2007 un recours adressé au Tribunal administratif fédéral contre la décision de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) d'accorder l'autorisation de procéder à une dissémination d'OGM à Pully (VD). Les recourants mettent en avant diverses irrégularités dans la procédure d'autorisation de l'expérimentation. Il semblerait que la procédure par paliers telle que prévue dans la loi sur le génie génétique (LGG) n'a pas été rigoureusement suivie. Pour rappel, celle-ci prévoit le principe selon lequel la dissémination expérimentale n'est autorisée que si les résultats recherchés suivent un processus échelonné, destiné à garantir la sécurité biologique. De plus, ils n'ont pas l'impression de véritablement participer à la procédure et craignent de voir leur droit d'être entendus pas respecté car on leur a fourni des textes en français sans les prévenir qu'il s'agit de traductions non fidèles d'un original en allemand.

De nouveau, après plusieurs prises de positions de part et d'autre, entre les répliques et les dupliques, avec son arrêt du 10 novembre 2008, le Tribunal administratif fédéral décide de débouter les recourants parce qu'ils ont pas pu invoquer de menaces pour la vie, la santé ou la propriété, qu'ils ne cultivent pas de blé eux-mêmes et parce qu'ils n'ont pas pu montrer quels sont les désavantages juridiques ou effectifs qu'entraîneraient pour eux le projet de recherche même en se trouvant dans un rayon où le pollen pourrait effectivement porter.

La présente cause revêtant des aspects nécessitant sans l'ombre d'un doute des connaissances scientifiques, le Tribunal administratif fédéral se retranche derrière les avis des deux commissions spécialisées, la CFSB et la CENH. Il ne s'est pas écarté de tels avis parce qu'il n'existe pas de motifs pertinents le permettant. Il dit faire preuve de retenue dans l'exercice de son pouvoir d'appréciation en suivant l'avis émanant de l'autorité chargée de veiller à la santé publique composée d'experts dans ce domaine. Dans le cas d'espèce, ces plantes génétiquement modifiées n'étant pas destinées à la commercialisation, il ne convenait pas de mener des analyses complémentaires de la structure moléculaire des nouveaux gènes insérés, ni d'exiger d'autres analyses supplémentaires.

Début décembre 2008, après une dernière réunion des opposants-recourants avec leur avocat, il a été décidé d'arrêter là les procédures juridiques car ils n'avaient plus d'autres arguments ni aucun fait nouveau à faire valoir. Par contre, il a été décidé d'envoyer une lettre à l'OFEV et à l'EPFZ s'étonnant que leur mandat ne contienne pas de demande d'évaluation éthique pour cette recherche, lui permettant de renoncer à adopter des recommandations de nature éthique. Dans le cas des essais à Pully, il s'agit de dommage idéal, car les personnes qui ont recouru vivent en conscience les OGM comme une atteinte à l'ordre du vivant localement et globalement. En effet, des cultures OGM mettent en danger les pratiques agricoles dans plusieurs régions du globe, notamment dans les pays du tiers monde. La vie de nombreux cultivateurs est directement ou indirectement menacée par les pressions économiques et nombre de paysans sont poussés à la ruine. Notre solidarité face à ces désastres ne nous autorise pas à laisser faire, en détournant nos yeux des effets et applications possibles de ces expérimentations, à moyen et à long terme. A aucun moment il a été tenu compte de ces préoccupations globales et légitimes pour une agriculture durable et équitable, et aucune réponse n'a été donnée !

Cette lettre pose quelques questions sur le PNR 59 et ses objectifs :
  -  Comment répondre à la question de la coexistence possible d'exploitations paysannes avec et sans OGM dans notre pays ?
  -  En quoi ce type d'agriculture est-il économiquement et écologiquement plus rentable en Helvétie ?
  -  Quels sont les bénéfices de cette évolution pour les consommateurs suisses ?
  -  Comment faire valoir un risque hypothétique et inclure le principe de précaution dans toutes les recherches faites sur le terrain ?

J'aimerais profiter de cette occasion pour remercier vivement notre avocat Maître Christophe Tafelmacher, de Lausanne pour l'immense travail qu'il a accompli, de premier recours en répliques, de dupliques en deuxième recours, travail qui a dépassé de loin les dépenses généreusement couvertes par GreenPeace qui nous a suivi tout le long de la procédure et a payé ses honoraires. Nous saisissons cette occasion pour remercier GreenPeace de son soutien...

Et maintenant, mangeons, buvons et réjouissons-nous de ce beau temps car nous devons nous sustenter pour la suite qui se révélera encore plus ardue entre surveillance citoyenne des essais et lutte pour la prolongation du moratoire !

Pully-Rochettaz, le 5 avril 2009



Grande MANIFESTATION - la Karawane à Lausanne

Karawane

Pour une agriculture prospective et souveraine, en opposition aux OGM !

du 9 au 24 Mai 2009 en CH et arrivée à Lausanne le dimanche 24.05.09

Pour la suite de la lutte contre les OGM, participez à la Karawane !

La Karawane à vélo a lieu du 9 au 25 mai. Notre parcours nous mène de Reckenholz près de Zurich jusqu'à Pully près de Lausanne. A ces deux endroits, des essais en plein air de blé OGM auront lieu cette année. Avec cette Karawane, nous voulons donner un signe clair d'opposition à ces essays, dangereux et superflus, et nous engager pour une agriculture durable, autonome. Une série d'événements accompagnera la Karawane sur son trajet.

KarawaneLe blé OGM est cultivé en plein air dans le cadre du programme national de recherche (PNR 59) de l'EPFZ et de l'Université de Zurich. La variété de blé est censée être résistante à l'oïdium de blé. Avec un ensemencement soigneux, l'oïdium n'est pas vraiment un problème. De plus, l'agriculture biologique offre déjà des variétés résistantes. Avec ces essais, les programmes de recherche nationaux suivent sans réfléchir la recherche privée, commerciale, des OGM, qui attache beaucoup plus d'importance au développement de produits qu'à la recherche sur les risques. Des multinationales agricoles comme Syngenta, Monsanto et Bayer utilisent le génie génétique et les droits de brevets liés à cette technologie pour renforcer leur suprématie sur les marché de semences. Les agriculteurs et agricultrices deviennent de plus en plus dépendant-e-s des multinationales des semences. Les croisements spontanés de plantes OGM avec d'autres plantes assurent leur propagation, que les agriculteurs et agricultrices le veuillent ou non. Les entreprises ne s'intéressent pas plus que ça aux problèmes causés par le croisement spontané avec d'autres plantes. L'introduction sur le marché de plantes OGM dans des pays comme les Etats-Unis ou l'Inde montre clairement les conséquences d'une telle politique. Les agriculteurs et agricultrices souffrent de l'exploitation totale économique et s'endettent de plus en plus. L'agriculture biologique, qui est, légalement entre autres, obligée d'être sans OGM, devient impossible.

Il nous semble plus que douteux et intolérable que la Confédération soutienne ce développement avec ses propres essais de recherches. C'est à nous de devenir actifs-ves. Pour une agriculture écologique et souveraine, dans un environnement respecté, pour nous et pour les generations à venir !

Demande est faite aux paysans, syndicats, organisations, communes, individus de participer à cette caravane et de la soutenir en signant publiquement.


Rassemblement au parc Montbenon

le 24 Mai 2009 à 11h

départ pour Pully dans l'après-midi



pour la Karawane
Tobias Jordi
holzlabor
thurtalstrasse 30
8478 thalheim an der thur
Karawane
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Karawane
Postfach 1526
8401 Winterthur
karawane@immerda.ch
Site Karawane

Spendenkonto :
Alternative Bank ABS
4601 Olten


de la part de la mailing-list "essais OGM à Pully"



Nos principes d'action: pacifisme et respect



Grand sabotage !

dans la nuit du 22 juin 2009, il y a eu lieu une action de sabotage contre le champ d'experimentation OGM de Pully. Ce champ de blé a été aspergé d'une «mystérieuse substance». Un ou des inconnus ont lancé un mystérieux liquide sur le champ de blé OGM ensemencé en mars à Pully.

tract anonyme collé sur les murs de Pully !

tract
tract




Essais de la deuxième année

La résistance aux OGM à Pully continue !


Préparations pour une nouvelle action !

Opposants OGM à PullyNotre opposition aux OGM n'est pas seulement motivée par le danger qu'ils représentent pour notre santé et notre environnement mais aussi par les changements qu'ils produiront dans le commerce alimentaire et dans l'agriculture locale par le pouvoir que certains tireront du brevetage du vivant. Ce qui est grave car nous n'avons aucun moyen de contrôler cette évolution et si jamais les essais OGM à Pully sur ce blé-OGM seraient un succès, alors nous aurons tout à craindre pour notre pain lui-même. Tant que les hommes sont ce qu'ils sont - avides, intéressés, calculateurs, profiteurs, dominants, dominateurs, cruels avec leurs prochains et à la recherche du moindre pouvoir, tant que des hommes se croient "supérieurs" à tout le monde et établissent des liens hiérarchiques, tant que les hommes s'enrichissent au détriment de la Terre et de ses populations, tant que l'homme croit devoir conquérir la nature et tous les autres hommes par des guerres en tout genre - alors nous n'avons pas le droit de laisser tomber notre opposition.

Georges Tafelmacher
opposant OGM à PULLY



Action citoyenne «SEMER l'AVENIR»

Des semailles à la volée aux Boverattes


Le groupe anti-OGM à PULLY continue son opposition par tous les moyens et prépare ses plans d'action concernant la deuxième année de semailles de blé-OGM à Pully.

La deuxième saison d'essai de blé transgénique en plein air débutera prochainement dans les champs de la station agronomique de Rochettaz à Pully.

Ce printemps, du blé OGM sera à nouveau semé en plein quartier résidentiel. Une volonté affichée s'est fait jour pour organiser un rassemblement festif, convivial, intergénérationnel où les citoyen-ne-s et habitant-e-s concerné-e-s pourraient se réunir et montrer par leur présence leur opposition à ces essais. Cette action marque notre soutien au prolongement du moratoire, jusqu'à ce que les études sur les effets/risques d'une alimentation avec des produits contenant des OGM pour les animaux et les humains soient publiées et que la contamination d'espèces sauvages telles l'amarante soit bien documentée. Convaincus que l'agriculture en Suisse est porteuse d'avenir, de diversité naturelle et de vie, nous agissons en faveur d'une alimentation saine, d'une production de proximité, et d'une agriculture paysanne familiale.

groupe de pullierans Grâce au soutien de l'association «SEMER l'AVENIR», un groupe de Pulliérans, animé par les Verts de Pully, le POP Oron-Lavaux ainsi que par des opposant-e-s recourant-e-s, s'est constitué pour organiser un évènement "Semer l'Avenir" où nous allons ensemble semer à la volée un champ de blé que la commune de Pully met à notre disposition sur le terrain communal des Boverattes à Pully-Nord situé à 200m au-dessus de la station fédérale où les essais OGM auront lieu.

Ce pique-nique et ces concerts sont prévus :

le samedi 20 mars 2010 à partir de 11h30

Nous accueillerons, au son des chansons de  Michel Bühler  et de  François Vé, une foule de semeurs bénévoles qui apprendront le geste traditionnel du semeur et procèderont, tous ensemble, à l'ensemencement en blé de printemps d'une surface préparée avec le concours d'un agriculteur des Monts de Pully.

Monsieur Philippe Roch, ancien directeur de l'OFEV, exprimera dans ses termes le sens du geste que nous accomplirons et sa portée symbolique de résistance citoyenne aux manipulations génétiques de plantes et à leur brevetage.

Monsieur Martial Lambert, municipal, participera à cet événement en prenant la parole.

Lors du pique-nique canadien, une soupe de légumes biologiques de la ferme faite par le restaurant  Bois Genoud  sera offerte. Amenez avec vos victuailles un bol et cuillère et pour les personnes qui n'en ont pas, il y aura des bols biodégradables !

Cet évènement sera pacifique et non-violente et servira surtout à démontrer notre détermination de ne pas laisser les OGM prédominer dans notre alimentation !

À cette même période, sur le terrain fédéral du Caudoz, les chercheurs de Changins, sous le regard des caméras de surveillance, de gardiens et protégés par des hauts treillis, sèmeront, dans le secret, pour la deuxième année leur blé de printemps génétiquement manipulé.

Pour que cette manifestation soit un succès, participons en nombre !

le comité «Les SEMEURS de PULLY»
contact  -  courriel
téléphone - 021 729 02 62
CCP 10-203990-6


flyer


Malgré un temps maussade, le deuxième rassemblement anti-OGM sur le terrain des Boverattes à Pully, le samedi 20 mars, était une belle réussite !

Roch à PullySous le slogan «Semer l'avenir», une foule attentive a écouté le magnifique discours de Philippe Roch, ancien directeur de l'OFEV, qui a évoqué le rapport religieux (au sens littéral "ce qui relie") entre l'homme et la terre, puis le souci de voir non diminuer mais augmenter le nombre de paysans suisses, garants de notre environnement, l'illusion que représentent les cultures OGM, enfin la nécessité de maintenir dans le monde une agriculture nourricière de proximité non soumise aux lois de l'OMC.
Ensuite, plus de 150 personnes ont appris d'un paysan le geste auguste et immémorial du semeur, sur un terrain mis à disposition par la Commune de Pully.

Michel Buhler à PullyBel acte symbolique et moment d'émotion, suivi de la distribution d'une excellente "soupe populaire" aux légumes. Notre ami Michel Bühler et le jeune chanteur François Vé ont agrémenté la manifestation de leurs couplets engagés.
Beaucoup de Verts et de popistes étaient présents dans cette assemblée à la fois militante et festive. Mais celle-ci dépassait les clivages politiques, comme l'a montré la participation sympathique de M. Martial Lambert, Municipal libéral-radical pulliéran. Le succès de cette manifestation prouve la montée d'une prise de conscience sur notre rapport à la nature et notamment à l'agriculture.

Pierre Jeanneret pour le GH



le discours de Philippe Roch, ancien chef du OFEV

Semer l'avenir

Philippe Roch à PullySe réconcilier avec la terre

Demain commence le printemps. La nature foisonne de beauté, de générosité, de fleurs, de fruits, d'herbes, de paysages, de bois, d'eau pure. Le bourgeon, la graine sont porteurs d'espoir, d'avenir.
Et nous alors ?
La nature nous invite, et elle nous montre que nous faisons aussi partie de ses cycles, qui nous dépassent.

La crise écologique

L'idéologie de la croissance, qui semble avoir contaminé la plus grande partie du genre humain, repose sur une absurdité et sur un mensonge. L'absurdité est de croire qu'un système puisse croître indéfiniment dans un monde fini. Le mensonge est de cacher que nous sommes en réalité déjà en décroissance depuis de nombreuses années. Nous vivons en effet au détriment du capital de la nature, dont aucune économie ne tient compte. Nous épuisons déjà les ressources naturelles. Qu'en sera-t-il lorsque des peuples beaucoup plus nombreux auront adopté notre style de vie, et que la nature aura encore reculé ?

Des techniques modernes efficaces pourraient alléger la pression que l'homme exerce sur la nature : énergies renouvelables, réduction de la consommation de ressources et d'énergie pour le même produit, économies d'énergie.

Nous pourrions éliminer les techniques qui polluent et surtout celles qui laissent des traces délétères sur une longue durée, comme l'énergie nucléaire et une partie de la production chimique.

Mais la politique tient un discours incohérent entre croissance et préservation des ressources, raison pour laquelle elle ne parvient pas à mettre en place des instruments efficaces d'incitation à mieux et moins consommer.

Se réconcilier avec la Terre

Nous devons nous réconcilier avec la terre. Notre crise écologique est une crise morale, une crise des valeurs provoquée par une rupture entre l'homme et la nature.

Le paysan est bien placé pour devenir un acteur essentiel de cette réconciliation, parce qu'il a le contact quotidien avec la terre. En scellant une nouvelle alliance, par une agriculture respectueuse de la nature, il participe à la création d'un avenir écologique.

Depuis très longtemps la relation avec la terre est source de sagesse. Nous trouvons dans un Veda vieux de 3'500 ans le texte suivant :

«Notre survie dépend de ce lopin de terre. Soigne-le avec respect et il produira notre nourriture, notre énergie, les matériaux de notre maison et il nous comblera de beauté. Traite-le avec mépris et le sol se dégradera et mourra, entrainant l'humanité avec lui».


Une agriculture forte et écologique

Cette journée est aussi une journée militante. Nous voulons une agriculture vivante, gardienne de la nature et productrice d'une alimentation saine et écologique.

L'OMC n'est pas adaptée à l'agriculture. Si l'on peut comprendre l'intérêt de rationaliser la production d'automobiles ou d'appareils électroniques par un marché ouvert, l'OMC n'est pas adaptée à l'agriculture qui doit prioritairement assurer une gestion durable du sol et l'alimentation de la population proche. Le commerce ne doit concerner que des surplus ou des productions très particulières.

Le commerce international serait d'ailleurs bien plus raisonnable si l'ensemble des coûts environnementaux (transports, gestion des déchets, coût énergétique, pollutions, épuisement des ressources) et sociaux (protection de la main d'oeuvre) étaient intégrés dans les prix.

Davantage de familles paysannes

Famille paysanne à PullySi nous réduisons encore le nombre de familles paysannes, si nous diminuons encore la surface agricole au profit de constructions, nous nous privons du principal vecteur de la transformation dont nous avons besoin. Les penseurs du futur peuvent bien aussi vivre en ville, dans les universités, mais autant l'inspiration que l'action viennent de la nature, et le paysan est le lien privilégié entre les deux. Il ne faut pas réduire de moitié le nombre de familles paysannes, mais le multiplier par deux, pour que la campagne redevienne paysanne et puisse apporter aux villes ce qui leur manque cruellement: le contact authentique avec la nature.

Renoncer aux OGM dans l'agriculture

Les OGM sont un ver dans le fruit. Alors que le génie génétique peut être très utile et bien maîtrisé dans la production en milieu confiné, l'utilisation commerciale d'OGM en plein champ pose des problèmes que personne n'a pu résoudre à ce jour. La production permanente de pesticides par la plante elle-même peut porter atteinte aux insectes utiles, comme les abeilles, et créer des résistances chez les ravageurs. La plus grande partie des OGM utilisés aujourd'hui conduisent à une augmentation de l'utilisation d'herbicides. Les brevets permettent à quelques compagnies de dominer le marché des semences au détriment des paysans, et les OGM peuvent provoquer des déséquilibres dans la nature par la création de plantes envahissantes ou toxiques et par des transferts de gènes à d'autres organismes. L'agriculture n'a aucun besoin d'OGM.

La loi suisse exige des garanties élevées de sécurité, mais à la fin du moratoire, heureusement prolongé de trois ans, il faudra du courage aux autorités pour refuser des autorisations malgré les pressions. Il faut mobiliser et soutenir sur le plan européen et mondial les voix critiques que les milieux industriels et certains milieux scientifiques tentent d'étouffer.

Besoin de nature: pour une stratégie de la biodiversité

Chef Indien à PullyNotre pays a besoin d'une stratégie de la biodiversité qui garantisse la protection des milieux naturels, une agriculture multifonctionnelle, et même la nature en ville, pour que chacune et chacun soit en contact quotidien avec elle. Voici ce qu'a dit Luther Standing Bear, chef Lakota (Sioux), XIXe :

«Les anciens Lakotas étaient sages. Ils savaient que le coeur de l'homme s'endurcit quand il s'éloigne de la nature; ils savaient que le manque de respect pour tout ce qui croît et vit aboutit très vite au manque de respect pour les hommes. C'est pourquoi ils veillaient à ce que les jeunes restent proches de l'influence pacifiante de la nature.»


Semer l'avenir

Ce geste que nous pouvons faire aujourd'hui est un geste d'espoir, une participation au cycle de la nature, un témoignage de fidélité à la vie et la création d'un lien, d'une religion, au sens le plus authentique du terme, qui nous relie au cosmos, à la terre et à la vie.

L'artiste, naturaliste et philosophe Robert Hainard ("Le monde plein", Ed. Melchior, 1991), ne disait-il pas :

«La religion, c'est la plénitude de notre contact avec le monde. C'est la fraternité, la réciprocité avec toutes les choses.»

Philippe Roch
Pully, le 20 mars 2010

«Un arbre qui s'abat fait beaucoup de bruit; une forêt qui germe, on ne l'entend pas.»   Gandhi


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Semer l'Avenir

Semer L'Avenir! à Pully le 20 mars 2010

Ueli Hutter à PullyTous les participants reçoivent au bord du champ une casquette ornée du logo "Semer l'Avenir!" qui sert de récipient pour environ un kilo de semence de blé. Ils avancent ensuite sur le champ en répartissant les grains de blé sur la terre - non sans avoir été dûment introduits par des gens expérimentés à l'art ancestral du semis à la volée, à ce geste auguste du semeur qui embrasse le passé, le présent et l'avenir.

Les participants vivent lors du semis un acte symbolique et archétypique d'autant plus fort qu'il est simple, pénètrent dans le cycle d'une culture qui deviendra pain, nourriture de base par excellence. Ce que nous semons aujourd'hui nous allons manger demain. Prenons y ensemble la responsabilité entre producteurs et consommateurs, entre ville et campagne, entre les générations.

L'acte des semailles en commun témoigne de la volonté de s'engager pour une agriculture d'avenir, une nature vivante et des aliments authentiques. Pas des OGM, ni dans les champs, ni dans les assiettes! Profitons du moratoire sur le génie génétique de cinq ans et de la prolongation de trois ans. Nous allons semer la variété "Fiorina", un blé moderne, sélectionné en Suisse avec des moyens classiques. Nous semons à Pully, car ici il y a aussi des essais avec des OGM en plein air - que ça ne se passe pas inaperçu et que c'est claire: la majorité de la population ne veulent pas des OGM.

L'initiative "Semer l'Avenir!" - dont l'action à Pully le 20 mars 2010 fait parti - est née en Suisse romande à l'Aubier/Neuchâtel. En 2009, dans sa troisième année il y avait 54 actions "Semer l'Avenir!" dans cinq pays différentes. L'initiative est en train de grandir et de se répandre dans des nombreux pays.

Pour "Semer l'Avenir!" - Ueli Hurter
Toutes les infos sous Semer l'Avenir
mailto : Ueli Hutter

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Actions politiques

L'action juridique a une portée limitée, dans le sens où seules quelques personnes peuvent intenter une action en justice. Dans le cas des OGM, les personnes ayant le droit de recours sont celles qui habitent dans un périmètre d'un kilomètre du site de Changins. Les manifestations politiques permettent donc à tout citoyen, toute citoyenne où qu'il ou elle habite, de faire part publiquement de son désaccord.
Depuis 2007, des conférences, des manifestations des rassemblements ont eu lieu à proximité des lieux d'essai. En parallèle aux semailles de blé OGM, des semailles de blé biologiques ont été organisées à Reckenholz, à Bois Genoud à Crissier et à Lausanne par "Semer l'Avenir". Ces dernières ont eu lieu au centre ville de Lausanne, à Montbenon. Environ 350 personnes se sont déplacées.
En avril de l'année passée, un pic-nic anti-OGM a eu lieu sur le site de Pully. Environ 300 personnes sont venues. Nous attendons donc autant de personnes samedi prochain.
L'opposition continue, car les actions politiques permettent de mettre sur la place publique les préoccupations de la population, et de permettre que nous soyons toujours plus nombreux et nombreuses à réagir et à rappeler que le peuple ne veut pas d'OGM.

Rappel des principales actions

29.09.07 :  Cours de fauchage à Denens
15.03.08 :  Semailles à Reckenholz
16.03.08 :  Semailles à Bois Genoud, à Crissier
25-26.04.08 :  Conférence de Jean-Baptiste Libouban, faucheur volontaire
15.03.09 :  Semailles à Montbenon, à Lausanne
05.04.09 :  Pic-nic anti-OGM à Pully
9-25.05.09 :  Karavane à vélo partie de Reckenholz pour Pully, en passant par Genève avec diverses actions et manifestations tout au long du trajet.
03.10.09 :  Action à Morges, devant Monsanto
20.03.10 :  Semailles à Pully
06 juin 2007 :  Les Verts organisent une conférence-débat à Pully avec 3 experts, un chercheur, un juriste et un opposant aux OGM sur le projet de dissémination en plein champ à Pully.
14 juin 2007 :  le groupe des Verts du Conseil communal de Pully fait une opposition groupée au nom des 13 conseillers communaux Verts au projet de dissémination en rappelant le score de la votation de novembre 2005: 56,4% des citoyens de Pully ont voté pour le moratoire (participation à Pully 51%).
12 septembre 2007 :  la pétition du POP est traitée par le Conseil communal qui refuse majoritairement de la transmettre à une commission. Lors de cette même séance, interpellation du groupe des Verts au Conseil Communal sur la position de la Ville de Pully sur la dissémination sur son territoire.
13 décembre 2008 :  Interpellation Irène Gardiol - «Pully et ses OGM - Que veut/peut faire la Commune ?»
19 janvier 2009 :  au nom des habitants de Pully, lettre à l'OFEV, autorité politique OGM, réponse de l'OFEV en quatre pages datée du 5 février 2009  sans vraiment répondre aux craintes exprimées et renvoyant aux responsables du PNR 59 pour certaines questions. Bien que relancés à deux reprises ces derniers n'ont jamais répondu.




Photos du Pique-nique 2010



foule  bigarrée

festive
Pique-niquePique-nique

et solidaire !
Pique-niquePique-nique
Pique-nique

Michel Bühler
Pique-nique
Pique-nique
Le municipal Martial Lambert (Rad)
Pique-nique
Philippe Roch (ex-OFEV)
 
Semer l'Avenir   -   Les semailles
Pique-nique
Pique-nique
Pique-nique
Pique-niquePique-nique
Pique-nique
semailles
Pique-nique
Pique-nique

Pique-nique

Pique-nique
À la soupe  !
Pique-niquePique-nique
Pique-nique

 
chercheur

La solitude du chercheur
qui croit trop à sa science !

directeur des essais OGM à Pully
checheur
 

Autres photos du   pique-nique  de la part de Richard



Caravane contre les OGM     Karawane caravane

Pour une agriculture autonome paysanne et écologique !


La caravane cycliste contre les OGM et pour une agriculture autonome, paysanne et écologique aura lieu du samedi 19 au dimanche 27 juin 2010. Elle parcourra la distance séparant les deux champs d'essai de culture OGM en plein air, de Pully à Reckenholz, à la rencontre des réseaux locaux qui s'engagent dans les alternatives et la résistance.


Rejoins la deuxième caravane cycliste qui se forme cet été !

Le programme national de recherche «utilité et risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées» (PNR 59) continue, notre lutte aussi car nous refusons que les véritables enjeux de ce programme soient occultés. Dans le cadre de ce programme, des essais cultivés en plein champ ont lieu à nouveau à Reckenholz et à Pully (EPFZ, Université de Zürich, Agroscope Changins). Ils donnent lieu à plusieurs études portant sur un blé génétiquement modifié dans le but de le rendre résistant à l'oïdium. Pourtant, par d'autres pratiques agricoles, sans OGM, et en utilisant des variétés issues de la culture biologique déjà tolérantes à l'oïdium, celui-ci n'est pas vraiment un problème.

Le programme de recherche national PNR59 vise l'introduction des OGM en Suisse, nous le rejetons dans son ensemble !

Caravane En outre, cette année, le moratoire de cinq ans, voté en 2005, interdisant l'introduction des OGM en Suisse arrivait à échéance et a été prolongé jusqu'en 2013. Qu'attendre d'un moratoire, alors qu'on sait qu'ils sont souvent utilisé par les autorités pour neutraliser les luttes menées par la population comme ce fut le cas pour le nucléaire? Alors que le monde entier sert de laboratoire de culture et de consommation massive d'OGM, la Suisse sert de laboratoire politique. La prolongation du moratoire laisse le champ libre aux études sociologiques afin de faire "évoluer" l'opinion publique. Les véritables questions que posent les OGM sont : appauvrissement des sols, disséminations, perte de la biodiversité, pollution des eaux, etc., asservissement des paysan-ne-s aux multinationales de l'agrobusiness, perte du patrimoine paysan (savoirs-faire, semences), brevetage du vivant et du bien commun, ceci dans le seul but de faire du profit. Ces clones brevetés ne servent que l'industrie agro-chimique qui veut vendre des pesticides.

Pour une agriculture respectueuse du sol, de l'eau, de la biodiversité, du climat et de celles et ceux qui travaillent la terre !

Une agriculture écologique n'est possible que si elle reste locale. Il est essentiel de comprendre que les OGM font partie d'un type d'agriculture bien particulier : une agriculture totalement industrielle. Ce sont des exploitations gigantesques, entièrement mécanisées, qui cultivent de manière intensive et utilisent des pesticides de manière totalement irraisonnée. Système dont on sait qu'il nous mène droit au mur. À ce type d'agriculture démentielle s'oppose l'agriculture paysanne qui n'a pas attendu les OGM pour nourrir l'humanité depuis des millénaires! De nombreux paysans et paysannes luttent pour préserver leur autonomie. De plus en plus de projets agricoles sont actuellement développés, dans le contexte de l'agriculture contractuelle de proximité (ACP) par exemple, permettant aux gens de se réapproprier leur consommation alimentaire tout en protégeant les producteurs/trices agricoles. La vente directe, l'utilisation de semences non-hybrides, la production biologique ou biodynamique, sont aussi des moyens de préserver une agriculture paysanne. Cette caravane veut se montrer solidaire de ces démarches.

Pour une agriculture autonome, pour la liberté de cultiver, de ressemer, et d'échanger les semences sans restriction !

L'utilisation d'OGM soulève la question des brevets du vivant. Tout organisme modifié ne fut-ce que d'un seul gène peut être breveté d'où un intérêt commercial évident. Une fois le brevet déposé personne ne peut l'exploiter sans autorisation. Il est aisé de comprendre à qui profite ce système de brevetabilité. La firme Monsanto, par exemple, attaque en justice les exploitant-e-s agricoles qui sèment des graines contaminées à leur insu par des graines brevetées, pour «utilisation illégale de leur technologie». Chaque brevet restreint le libre accès à un patrimoine génétique appartenant à l'ensemble de l'humanité.

Contre tout brevet sur les semences et les êtres vivants, contre le capitalisme qui veut tout transformer en marchandise pour faire du profit !

Cette année la caravane cycliste relie Pully (VD) à Reckenholz (ZH) du 19 au 27 juin 2010. Elle est ouverte à quiconque veut y participer, soutenir l'agriculture paysanne et refuser en bloc ces clones pesticides brevetés que sont les OGM.
Participes activement ! (flyers, affiches, exposés, débats, théâtre de rue, bouffe, apéro, film, pancartes, banderoles, stand d'info, etc.)
Crées des liens avec des paysan-ne-s et d'autres gens qui veulent lutter contre les OGM !
Participes à la caravane en enfourchant ta bicyclette !
Viens nous rejoindre lors d'une étape près de chez toi !
Parles-en autour de toi !


caravane
Programme détaillé pour le départ à Lausanne le 18 et 19 Juin :
Vendredi :Soirée à l'Espace autogéré, av. César-Roux 30, Lausanne
dès 17h30 :Accueil, atelier vélo
18h00 :Info et discussion sur les OGM
20h30 : Bouffe, puis musique
 
Samedi :Départ de la caravane
dès 9h30 :Rendez-vous à la fontaine de la place de la Riponne. Tour au marché
10h30 :Départ à vélo de la Riponne, pour le champ d'essais de blé OGM à Pully
11h30 :Arrivée au champ OGM de Rochettaz à Pully
12h30 :Pique-nique au champ des Boverattes, planté avec du blé bio par "Semer l'avenir"
14h30 :Départ pour Dizy, la caravane se met en branle !


Parcours du 19 au 27 Juin :

Date Départ - Midi Arrivée - Soir

Vendredi 18 Lausanne
Samedi 19 Pully Dizy
Dimanche 20 Yverdon Estavayer/Dompierre
Lundi 21 Fribourg Bern
Mardi 22 Bienne
Mercredi 23 Soleure Langenthal
Jeudi 24 matin Zofingen, midi Däniken Bremgarten
Vendredi 25 Reckenholz Dietikon
Samedi 26 Lindau Thalheim
Dimanche 27 Thalheim

Nous sommes pour toute forme de résistance aux OGM, pour une diversité des modes d'action !

Karawane
Pour plus d'infos, consultons le site Internet  Caravane anti-OGM




Pas d'opposition sans bases solides !

Quelques informations nous permettant d'asseoir notre opposition sur des bases solides et consolidées !

lisez l'article   «Quand le capitalisme s'empare du vivant»

Georges Tafelmacher
Opposant OGM à PULLY

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Pétition européenne

La Commission Européenne vient d'autoriser la culture de plantes génétiquement modifiées et le lobby pro-OGM l'a emporté sur les préoccupations citoyennes. Cliquez ci-dessous pour nous aider à rassembler un million de signatures appelant à une recherche indépendante et à une forte régulation des OGM.

Pétition  au Président de la Commission Européenne José Manuel Barroso
Nous vous appelons à décréter un moratoire sur l'introduction des plantes génétiquement modifiées en Europe et à mettre en place un organisme éthique et scientifique indépendant chargé de mener à bien la recherche sur l'impact des OGM et de déterminer leur régulation.

Manifestez votre opposition, ne jouons-pas une fois de plus aux apprentis sorciers alors que cela ne rapporte rien à ceux qui ont besoin d'un commerce plus équitable.

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la votation du 27 novembre 2005 et état actuel du moratoire

Environ 1,125 million de votants, soit 55,7%, ont accepté l'initiative populaire «pour des aliments produits sans manipulations génétiques». Ils ont ainsi suivi le large front réunissant la gauche, les écologistes, les consommateurs ainsi qu'une bonne partie des paysans, et ratissant même dans les rangs UDC et PDC.
Le moratoire a passé la rampe dans tous les cantons. Il a reçu le soutien le plus fort en Suisse romande. Dans le canton de Vaud, l'initiative a été approuvée par 62,6% des votants.
Pour rappel, le moratoire se concentre sur l'agriculture. Il interdit pendant cinq ans pour ce secteur la mise en circulation et l'importation de plantes, parties de plantes et semences transgéniques destinées à être utilisées dans l'environnement. Il frappe aussi les animaux génétiquement modifiés, dont l'utilisation est déjà interdite par la loi. Les importations d'aliments contenant des OGM ne sont en revanche pas concernées. La recherche non plus: elle reste réglée par le système d'autorisations en cascade (expériences en milieu fermé, puis en plein champ) assorties de conditions de sécurité prévu par la loi en vigueur.

PNR59

Peu après le début du moratoire, le Conseil fédéral a lancé le Programme national de recherche «Utilité et risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées». À noter que ce programme n'étudie pas la question qui fâche: les OGM sont-ils nuisibles à la santé ?

Prolongation du moratoire

Le Conseil fédéral a annoncé le 14 mai 2009 qu'il souhaite prolonger de trois ans le moratoire «pour une agriculture sans OGM», qui arrive à échéance le 27 novembre 2010. De nombreuses questions sont encore en suspens concernant la sécurité biologique des OGM et la coexistence entre agricultures traditionnelle, biologique et biotechnologique, indique le gouvernement. Et de souligner que le moratoire a permis à l'agriculture suisse de se profiler comme étant exempte d'OGM par rapport à d'autres pays de production.
Le 30 novembre 2009, le Conseil des Etats a approuvé par 23 voix contre 14 la prolongation de trois ans du moratoire sur l'utilisation de plantes génétiquement modifiées dans l'agriculture. Cette décision consolide le rôle de pionnier de la Suisse pour une agriculture écologique, diversifiée et destinée aux marchés locaux.



Et après, la lutte pour le moratoire

24heures du lundi 12 juillet 2021

L’éditorial

Sur les OGM, science rime avec méfiance

OGM dans votre assiette

Des OGM dans l’assiette, en Suisse personne n’en veut. Le Conseil fédéral vient de proposer de prolonger pour la quatrième fois le moratoire. Et au parlement l’affaire est pliée. Seul le PLR – et encore, pas toute sa députation – s’y opposera. Or ce qui paraît évident aujourd’hui ne l’était pas il y a à peine vingt ans.

Florent Quiquerez, Correspondant parlementaire

Dans les années 2000, les autorités politiques n’étaient pas aussi farouchement opposées aux OGM. L’initiative populaire «Pour des aliments produits sans manipulations génétiques», à l’origine du moratoire actuel, avait été rejetée par le Conseil fédéral, par l’écrasante majorité du Conseil des États et par le National, même si le vote y était très serré. Pourtant, en face, la population et tous les cantons ne l’ont pas entendu de cette oreille.

À l’époque, les élus du camp bourgeois, du PDC à l’UDC, craignaient un signal négatif adressé aux chercheurs, alors que la loi existante intégrait selon eux suffisamment de garde-fous. Mais en novembre 2005 le peuple s’est rangé du côté des paysans, des représentants des consommateurs et des écologistes pour bannir cette technologie. Les OGM porteurs d’avenir sont devenus la porte d’entrée à toutes les chimères.

Seize ans, de nombreuses recherches scientifiques et une vague verte plus tard, les fronts semblent figés. Comme dans un jour sans fin, les arguments des uns et des autres se répètent à chaque prolongation du moratoire. Les partisans des OGM disent que l’absence de risque a été démontrée par les études, tandis que leurs adversaires en réclament de nouvelles, plus précises et plus ciblées.

La vérité est que ce débat manque d’honnêteté politique. Aujourd’hui, il faudrait avoir le courage de dire que l’interdiction des OGM dans l’agriculture n’est plus une question scientifique mais un choix de société.

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Nouveau moratoire

«Le débat sur les OGM n’est plus scientifique, mais religieux»

L’interdiction des organismes génétiquement modifiés dans l’agriculture sera prolongée jusqu’en 2025. Mais à Berne, le front anti-OGM se fissure.

Florent Quiquerez, Berne

Souvenez-vous. En 2005, la Suisse acceptait l’initiative populaire «Pour des aliments produits sans manipulations génétiques».

Le texte exigeait un moratoire sur les OGM dans l’agriculture jusqu’à fin 2010. Une décennie plus tard, l’interdiction n’est pas près d’être levée. Au contraire. Pour la quatrième fois, le Conseil fédéral propose de prolonger le moratoire. Le nouveau délai irait jusqu’en 2025.

«Ni l’agriculture ni les consommateurs n’ont montré d’intérêt à le lever», précise le gouvernement. Et au sein du parlement, une écrasante majorité est prête à le suivre.

«Non seulement cette situation est inconstitutionnelle, mais elle est aussi incompréhensible, tonne Christian Wasserfallen (PLR/BE). Quand on parle crise climatique ou coronavirus, on nous demande d’écouter la science. Mais dès qu’il est question d’OGM, on l’oublie.»

Le conseiller national rappelle que de nombreuses études ont été faites dans le cadre du Programme national de recherche 59. «Les deux principales conclusions sont que les OGM ne présentent pas de risques particuliers. Et qu’une coexistence avec les organismes non modifiés génétiquement est possible.»

Un air de déjà-vu

Il faut dire que toute cette histoire à un air de déjà-vu. «Le génie helvétique», le fameux documentaire de Jean-Stéphane Bron sur les OGM, a beau dater de 2003, la controverse n’a pas pris une ride. Et aujourd’hui encore au parlement, seul le PLR est prêt à lever le moratoire sur les OGM dans l’agriculture.

Si les fronts sont encore bien figés, le bloc des partisans d’un moratoire se fissure. Le Parti vert’libéral, par exemple, ne veut pas d’une interdiction totale. Dans la consultation, il explique que certains OGM offrent un potentiel pour rendre l’agriculture plus durable et contribuer à la sécurité alimentaire. L’idée est de ne pas empêcher l’émergence de nouvelles technologies.

On pense ici aux CRISPR/Cas9. Une dénomination indigeste qui cache une technologie permettant de couper l’ADN à un endroit déterminé du génome. L’idée est ensuite de remplacer cette séquence coupée par une autre. Une technique plus précise et donc moins problématique, assurent ses partisans.

«On l’a vu lors des dernières votations: tout le monde veut économiser l’eau et réduire les pesticides. Or, avec ces nouvelles méthodes, on pourrait développer des cultures qui permettraient d’y arriver, argumente Christian Wasserfallen. Mais on refuse ces solutions pour des raisons qui n’ont rien de rationnel. Le débat autour des OGM a quitté le terrain scientifique, pour devenir une discussion religieuse.»

«Un effet boomerang»

Présidente de l’organisation Stop OGM et docteure en chimie, Isabelle Chevalley (PVL/VD) n’est pas d’accord avec son parti.

«C’est justement parce que ces méthodes sont nouvelles qu’il faut d’abord analyser leurs effets. Intervenir dans la génétique des plantes pour les rendre plus résistantes, ce n’est pas anodin. Ça peut avoir comme effet boomerang de rendre les insectes plus résistants aux insecticides.» Selon elle, un nouveau programme de recherche pour analyser les effets secondaires serait le bienvenu.

Fabien Fivaz (Verts/NE) rappelle que le moratoire prévoit expressément une exception pour les scientifiques: «La recherche n’est pas impactée.» Il ajoute que les paysans n’ont aucun intérêt à recourir à ces pratiques, puisque les consommateurs n’en veulent pas.

«Les OGM ne servent qu’une agriculture ultra-industrialisée incompatible avec l’orientation qualitative de la production suisse.» Et de tacler les semenciers qui préfèrent de toute façon vendre leurs pesticides plutôt que de développer de nouvelles variétés de plantes plus résistantes.

Au sein de la Commission de la science de l’éducation et de la recherche, les partisans du moratoire restent largement majoritaires. «Nous allons traiter le message du Conseil fédéral à la rentrée, précise sa présidente, Valérie Piller Carrard (PS/FR). Nous avons eu de premières auditions avec des représentantes du monde scientifique sur les nouvelles technologies. Certaines conclusions sont moyennement rassurantes.»

Malgré les hésitations du camp Vert’libéral et l’opposition du PLR, le projet du Conseil fédéral n’aura aucun mal à s’imposer. D’autant que l’Union européenne est aussi en phase de réflexion. En juin, devant le Conseil national, une motion exigeant un prolongement du moratoire OGM a eu valeur de répétition générale. Elle a été soutenue par 144 voix contre 35.


Lien : OGM dans votre assiette



LIENS

• SEMER L’AVENIR   –   SEMER L'AVENIR

• BIO-VAUD   –   BIO-VAUD

BIOSUISSE   –   BIOSUISSE

• Caravane anti-OGM   –   Karawane

• NiceFuture   –   NiceFuture

• L’Appel de Bâle   –   L'Appel de Bâle

• StopOGM :          nos soutiens

• Greenpeace :    proteste contre l'ensemencement d'OGM

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• Site web POP :    Le libéralisme ne doit plus diriger notre agriculture

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