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Les nouvelles @ sur les OGM

pour les militants anti-OGM, «Les Semeurs de Pully»...
...et autres opposant-e-s !




Dans le but de tenir les opposant-e-s OGM au courant des derniers développements sur la scène des OGM, le groupe «Les Semeurs de Pully», constitué en réaction aux expérimentations de dissémination d'OGM en plein champ, a décidé de faire une lettre de communication pour les informer objectivement.

communications préparées par
Georges Tafelmacher
au nom du groupe «Les Semeurs de Pully»
NON OGM à PULLY


Sommaire :

- ETH-PNR59   le coût de la recherche
- WEF   une nouvelle vision de l'agriculture
- Génie génétique   pas si génial
- Toujours plus   de colza transgénique en Suisse !
- Les effets dévastateurs   des OGM sur la santé animale
- POLITIQUE   GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE !
- Cette fixation   sur les OGM !
- Pétition   au Conseil fédéral !
- OGM - Bio   coexistence impossible !
- OGM - USA   alerte pollution !
- MARCHE   mondiale contre Monsanto
- Entreprise   de démolition des arguments des anti-OGM !
- Je mange   donc je suis !
- Bestioles   O G M !
- Paysans   disparaissent à des OGM !
- Coulons Monsanto   à la bourse !
- Marche mondiale   à contre Monsanto !
- Liens


Le chantage des chercheurs

Des chercheurs de l'ETH de Zürich et de l'Agroscope veulent démontrer que les coûts «supplémentaires» de la recherche en plein air sur les OGM sont importants. Ces "scientifiques" ne viserait que des buts politiques précis dont l'objectif serait d'assouplir les procédures d'autorisation et d'obtenir un site de recherche sécurisé en permanence par l'État.

La conclusion des chercheurs est sans ambiguïté: les règles de biosécurité imposées et l'opposition du public menacerait la recherche en Suisse. À nous d'être attentifs à ce que ces coûts ne soient pas reportés sur les opposants rendus coupables du prix excessif de ces "essais", soit carrément son doublement !

Georges Tafelmacher
opposant OGM à PULLY

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Communiqué de presse de StopOGM du 14 février 2011

Le chantage des chercheurs du PNR59

Dans une publication scientifique parue fin janvier et relayée jeudi passé par un communiqué de presse de l'ETH à Zürich, des chercheurs de l'ETH et de l'Agroscope ont montré les coûts «supplémentaires» qu'implique la recherche en plein air sur les OGM. De l'avis de StopOGM, cette étude n'a rien de scientifique et ne vise que des buts politiques précis. L'objectif d'assouplir les procédures d'autorisation et d'obtenir un site de recherche sécurisé en permanence est largement sous-jacent. La conclusion des chercheurs est sans ambiguïté: les règles de biosécurité imposées par l'État et de protection des installations liée à l'opposition du public menacerait la recherche en Suisse.

La manière d'aborder la question est triviale. Il est de notoriété publique que les recherches les plus dangereuses et les plus controversées sont soumises à des règles plus strictes de la part de l'État et à un examen plus sévère de la part du public. Nos expériences visent à répondre à des questions de biosécurité, mais coûtent trop cher en terme de sécurité! C'est le genre de conclusion fascinante qui en dit long sur la profondeur scientifique de l'étude. C'est un peu comme si des chercheurs dans le domaine du nucléaire se plaignaient du coût des règles qui leur étaient imposées.
Or, les incertitudes qui demeurent dans le domaine ont justement été mises en évidence par le Programme national de recherche 59 (PNR59). Certains résultats nous apprennent que les réactions des plantes transgéniques en milieu ouvert diffèrent de celles observées en milieu confiné sans pour autant pouvoir l'expliquer. Encore beaucoup de choses ne sont pas maîtrisables, à commencer par la prévision de l'interaction qu'aura une plante transgénique dont le génome à subit des modifications non contrôlée (insertion au hasard des transgènes) avec son environnement. Dans ces conditions, il est parfaitement justifié de demander des mesures de sécurité accrues; elles ne font que refléter les incertitudes (et non pas les risques) qui demeurent.
Il convient encore de rappeler que la Science doit être au service des citoyens. La plupart des recherches appliquées sont aujourd'hui effectuées dans les laboratoires des grandes entreprises multinationales de l'agroalimentaire. La recherche publique ne devrait pas tomber dans ce travers, mais plutôt servir de contrepoids en pointant du doigt les problèmes plutôt que de vouloir défendre à tout prix un modèle qui va à l'encontre de la volonté des citoyens.
StopOGM aurait espérer des scientifiques une attitude plus responsable et plus innovante. N'ont-il rien de mieux à proposer que de barricader des essais derrière grillage et vidéo-surveillance et d'affaiblir les normes biosécuritaires voulues par le peuple ?
L'arrogance de cette publication reflète l'arrogance d'une Science envers ses citoyens et l'État. Cette étude est vide de sens et complètement déplacée. Il est inadmissible que les chercheurs du PNR59 utilisent des fonds liés au projet pour des buts autres que ceux visés, en particulier lorsque ceux-ci sont de nature à influencer des décisions politiques. Sous le verni scientifique se cache en réalité la volonté des chercheurs de préparer l'avenir et de servir leur propre intérêt. StopOGM critique vivement cette attitude pseudo-scientifique et demande aux citoyens et au monde politique de ne pas céder devant le chantage des scientifiques.

[1] T. Bernauer, T. Tribaldos, C. Luginbühl and M. Winzeler. 2011. Government regulation and public opposition create high additionnal costs for field trials with GM crops in Switzerland. Transgenic research.
site StopOGM

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Le Régional du 20 Février 2011

Le prix du vandalisme

Et pour finir, une communication parue dans "Le Régional" du 20 février 2011 laissant bien entendre que si ces "essais" coûtent si chers, c'est toute la faute aux oppositions jugées abusives de ces citoyens rétrogrades qui ne veulent pas être "modernes" et qui poussent au vandalisme !

vandales

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WEF «une nouvelle vision de l'agriculture»

À la fin du mois de Janvier, le WEF se réunira pour "discuter" des affaires de ce monde et cette année, un des thèmes sera «une nouvelle vision de l'agriculture».

WEF chefsPuisqu'il s'agira de OGM et d'autres moyens de production industrielle intensive, nous sommes directement concernés et en tant qu'opposants OGM, nous devons nous tenir informer sur les plans ourdis par ces dirigeants concernant la confiscation de notre avenir par le truchement de l'industrialisation forcenée de notre agriculture.

Lisez donc ce "REGARDS" signé par Catherine Morand paru dans "LE COURRIER" qui nous explique clairement l'enjeu de ce prochain Forum et les véritables intentions du WEF, soit convaincre les gens d'adopter cette agriculture high-tec pour soi-disant «résoudre la faim dans le monde», fallacieux prétexte s'il en est...

propos rapportés par :
Georges Tafelmacher
opposant OGM à PULLY

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Le Courrier du vendredi 13 Janvier 2012

EST-CE BIEN RAISONNABLE ?

Bill Gates à Davos pour promouvoir une agriculture high-tech

PAR CATHERINE MORAND *

L'édition 2012 du Forum économique mondial (WEF) va faire la part belle à sa «nouvelle vision de l'agriculture», qui ambitionne de fournir de nouvelles opportunités d'affaires dans ce secteur, sous couvert de nourrir la planète. Et Bill Gates sera à nouveau présent, comme chaque année, pour vanter les mérites d'une agriculture high-tech, lui qui investit des milliards dans l'agriculture, notamment en Afrique. Avant d'être largement traitée à Davos, l'initiative «New Vision for Agriculture» du WEF a enchaîné l'année dernière au Brésil, en Afrique du Sud, en Indonésie et en Inde «des dialogues public-privé» afin de «parvenir à une croissance agricole durable par le biais de solutions basées sur le marché».

Et qui est-ce qui pilote cette belle initiative et en «assure la direction stratégique et la sensibilisation», selon le document officiel (1)? Je vous le donne en mille... Eh bien, la quintessence de l'agrobusiness mondialisé: Monsanto, Syngenta, Nestlé, Unilever, Wal-Mart, Archer Daniels Midland, BASF, Bayer, Cargill, Coca-Cola, Kraft Foods, et même Swiss Reinsurance Company, personne ne manque à l'appel. C'est dire si nous pouvons dormir tranquilles: l'agriculture et l'alimentation mondiale sont entre de bonnes mains...

Ce qui frappe en parcourant cette liste, c'est l'absence totale de représentants d'organisations d'agriculteurs, d'organisations internationales, d'ONG, de gouvernements, rien, nada, juste du business, et du lourd, puisqu'on y trouve tous les grands fabricants de semences transgéniques, qui font le forcing pour imposer leurs produits partout dans le monde et gagner de nouvelles parts de marché.

Le modèle agricole proposé par l'initiative «Une nouvelle vision de l'agriculture» du WEF est clair comme de l'eau de roche: il s'agit d'ouvrir toutes grandes les portes des agricultures des pays dits du Sud et émergents aux multinationales agroalimentaires, avec, à la clé, des paysans chassés de leurs terres pour céder la place à des monocultures industrielles, aux agrocarburants, avec un maximum d'engrais et de pesticides chimiques, et, dans le pipeline également, même si la discrétion est de rigueur, toute la gamme des plantes transgéniques que nous concoctent les laboratoires financés par la Fondation Bill Gates et l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), présidée par Kofi Annan.

La semaine dernière, l'émission «Envoyé Spécial» sur France2 a justement diffusé un reportage sur les activités de la fondation Bill Gates dans le secteur de l'agriculture en Afrique, en mettant clairement l'accent sur son étroite collaboration avec des anciens cadres de Monsanto, qui font partie non seulement du conseil d'administration de AGRA, mais également de la Fondation Bill & Melinda Gates. L'interview d'un paysan africain demandant à Bill Gates de les laisser tranquilles illustre bien le sentiment généralement partagé, face à cette offensive qui fleure bon les agri-dollars.

C'est qu'à aucun moment les paysans africains ne sont consultés, ni par la fondation Bill & Melinda Gates ni par l'Alliance pour une révolution verte. En revanche, des chercheurs africains salariés à prix d'or sont mis en avant, pour vanter les mérites de ce type d'agriculture. Kofi Annan, qui paie de sa personne aux côtés de Bill Gates, lors du WEF et ailleurs, a beaucoup déçu tous ceux qui, à l'instar de nombreux experts et scientifiques, estiment que ce type d'agriculture est non seulement dangereux pour l'avenir de la planète, mais également dépassé, et conduit à une impasse sur tous les plans.

L'agriculture et l'alimentation seront donc au cœur des discussions qui se tiendront à Davos du 25 au 29 janvier. Signe de l'importance que le WEF accorde aux opportunités d'affaires dans ce secteur? Il vient de nommer au poste de vice-présidente et membre du Conseil de gestion de la Fondation Josette Sheeran, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) depuis 2007, laquelle prendra ses nouvelles fonctions en avril 2012, à l'expiration de son mandat au PAM.

* Journaliste, SWISSAID (l'opinion exprimée ne reflète pas nécessairement celle de SWISSAID).

1 - W E F  New Vision Agriculture

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Génie génétique pas si génial

Encore une étude qui confirme que l'irrationnel semble présidé l'industrie génétique où on lance sur le marché des produits dont on ne sait pas comment ils vont se comporter dans la nature, aucune étude sérieuse ayant été faite à ce sujet.

vacheIl a fallu des études indépendantes financées par nos universitaires et nos sous pour que la réalité de ces produits soit connue et même là, personne ne semble prêt à condamner définitivement cette technologie d'un point de vue sanitaire et écologique.
Que faut-il de plus ?
Que nous nous soulevions comme un seul homme et femme et que nous forcions les industriels à mener des études dans le sens d'une vraie étude sur les vrais dangers de cette bombe qu'on nous prépare dans les laboratoires des industries de l'OGM !
Nous avions voulu le principe de précaution et on a vite fait de le mettre dans le panier du "politiquement correct" liberticide anti-tout !
Lisez et arrivez à vos propres conclusions, elles seront toujours plus nécessaires pour répliquer aux assauts de l'industrie OGM et pour lutter contre la prolifération des OGM disséminés à tout vent, partout, en grande quantité !

propos rapportés par :
Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY

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LE COURRIER  du mercredi 22 Février 2012 N°44

éditorial de BENITO PEREZ

OGM : SIGNAUX D'ALERTE

C'est l'histoire d'une plante qui, en une quinzaine d'années, a conquis des dizaines de millions d'hectares! Ce grain communément appelé Maïs Bt, issu des manipulations du génome de cette céréale millénaire, la plus consommée au monde, était devenu le symbole de la nouvelle révolution agraire promise par les technocrates de la mondialisation. Résistant aux insectes ravageurs tels que la pyrale, le maïs de Monsanto devait sceller l'alliance entre technologie, commerce et environnement. Aujourd'hui, il justifie surtout la méfiance des écologistes.

Lundi, le gouvernement français ébruitait le scandale: l'Union européenne a en sa possession plusieurs rapports soulignant la nocivité environnementale de cet OGM. Pourtant, s'indigne Paris, la Commission européenne n'a pas jugé nécessaire de réévaluer l'autorisation délivrée au Maïs Bt. Le Ministère français de l'environnement pointe notamment un avis de la très timorée Agence européenne de sécurité alimentaire (AESA), daté du 8 décembre 2011, qui parle de «risques importants pour l'environnement». Les chercheurs ont été alertés par l'apparition de résistances à la toxine Bt chez les insectes. Ce qui pousserait le producteur du maïs OGM à augmenter la dose. Certains n'hésitent plus à parler de «course aux armements» entre la société étasunienne et ses ennemis des champs. Du bout des lèvres, l'AESA en est réduite à réclamer un cessez-le-feu partiel, avec l'instauration de zones-refuges pour les insectes...

Ce premier aveu de l'AESA sera-t-il suivi d'autres ?

Une toute récente étude réalisée par l'université de Caen va bien au-delà des rapports européens. Cette recherche publiée dans Journal of Applied Toxicology et relayée hier par StopOGM tend à démontrer que l'ingestion de toxines Bt, à l'instar des résidus de l'herbicide associé "Roundup", endommagerait directement les cellules humaines... Pour les chercheurs, des tests doivent être impérativement réalisés sur des mammifères, afin de mesurer l'impact à long terme de ces toxines.
L'équipe du professeur Séralini appuie là où ça fait mal: les études publiées jusqu'à présent sur ces toxines issues du génie génétique ont été biaisées, puisque réalisées par analogie avec les protéines naturelles Bt et non sur la création de Monsanto elle-même. Au vu et au su de tous.

La technologie OGM, qu'on nous vantait 100% écologique et aussi sûre qu'une bonne vieille hybridation, a-t-elle vécu son âge d'or? Le lobby industriel et ses alliés politiques ont longtemps su éluder les questions gênantes sous ce discours pseudo-scientiste qui relègue toute interrogation au rang d'obscurantisme. Mais si l'on peut facilement bâcler une procédure d'autorisation, on ne peut cacher indéfiniment les effets d'une expérimentation in vivo qui se révélerait désastreuse.

On n'en est pas là. Même si les nuages s'amoncellent, les preuves manquent encore pour condamner définitivement cette technologie d'un point de vue sanitaire et écologique. Mais la dimension que prendrait une telle catastrophe industrielle laisse songeur: pour mémoire, un tiers du maïs consommé dans le monde a été produit par une technologie OGM aux conséquences encore bien méconnues.

Le Courrier

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Re: Génie génétique pas si génial !!!

Plusieurs correspondant-e-s m'ont fait remarquer que l'on ne pouvait pas faire confiance aux chercheurs travaillant pour des grandes firmes internationales pour faire des études prouvant l'innocuité de leurs produits !

Je tiens à préciser que ces études doivent être inscrites dans des protocoles établis par la législation qui doivent aller dans le sens de vraies études sur les vrais dangers des produits que les industriels veulent lancer sur le marché. D'emblée, nous devons forcer les entrepreneurs OGM (ou autres nanoparticules) à mener ces études sous la supervision et le contrôle de scientifiques indépendants attachés à nos universités et hors des influences dominantes de ces entreprises par trop sensibles. L'État ne peut financer les cent milles études nécessaires pour prouver l'innocuité d'une nouvelle molécule, c'est aux industries de payer cette facture, sous la supervision de l'État, bien sûr et de nous en fin de compte. De plus, les scientifiques universitaires sont là pour faire des recherches en vu de comprendre les fondamentaux de la vie et pas pour faire les études sectorielles que les industries ne veulent pas faire !
Il est important aussi de réhabiliter l'idée même du principe de précaution pour qu'il devienne le principe qui empêcherait les industriels d'inonder le marché de leurs produits malsains et pour contrer le principe actuel où, à présent, pour faire interdire un produit, il faut que ce soit à l'État de prouver que ce produit induirait des effets néfastes (par exemple la polémique autour des sels d'aluminium dans les déodorants) !
Le procès de l'aimante à Turin, où ces sont nos "compatriotes" qui sont sur la sellette, est très significatif et démontre à qui veut entendre que le principe de précaution n'est décidément pas à l'ordre du jour des industriels et que les délais d'imprescriptibilité sont infiniment trop courts !

Merci de vos encouragements à poursuivre l'envoi de ces infos toujours si importantes en ces temps de désinformation caractérisé !

Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY

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Le 25.02.12 08:51, une correspondante a écrit :

Les chercheurs qui travaillent pour les industriels rendront des résultats forcément faussés, ils tiennent à leur place de travail. Les études doivent être faites par des scientifiques indépendants. Il en va de même pour la nanotechnologie, un désastre !
Pour ce qui est du maïs, les mexicains ne décolèrent pas: leur maïs a été infecté par le maïs OGM américain et n'est bien sûr plus bon du tout. D'autre part le maïs a subi des transformations génétiques, sans OGM, même chez nous! Alors qu'à l'origine la plante poussait facilement sur des sols arides, voilà qu'elle est devenue une grande buveuse ne supportant plus la sécheresse. Une catastrophe supplémentaire pour les populations de nombreux pays et pour l'écologie en général.
Un côté positif non négligeable est l'essor de la culture bio. Voilà qui rassure... un peu !
Merci pour toutes vos infos toujours lues avec beaucoup d'intérêt.

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Toujours plus de colza transgénique en Suisse !

Il ne se passe plus une journée sans que nous prenons connaissance de nouvelles inquiétantes concernant la progression des OGM non seulement dans notre nourriture mais aussi dans nos champs et, maintenant, le long de nos voies de chemin de fer et bientôt de nos routes !

bleLes "experts" mandatés par nos autorités nous assurent «qu'il n'y a aucun danger pour la santé humaine» mais ils font l'impasse sur les conséquences à long terme sur la diversité végétale et par ricochet, sur notre santé. En fait, ils ne veulent pas admettre les possibles dangers de peur de mettre en danger l'industrie alimentaire et ses places de travail et surtout, pour couper court à toute velléité de révolte chez les gens devenus des consommateurs à la solde des multinationales et du "big-business" !

Le futur sera ce que l'on construit à présent et des citoyens conscients du pouvoir exagéré de l'industrie alimentaire censée "nourrir le monde" mais en fait le mène à sa destruction, mènent des oppositions locales soutenues par des organisations citoyennes telles "StopOGM" ou "GREENPEACE" et pour cela, s'appuient sur les informations qu'elles diffusent !

En tant que relayeur de ces informations, je vous prie de prendre connaissance de ce qui suit...

Propos retransmis par :
Georges Tafelmacher
Non OGM à PULLY

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Communiqué de presse de StopOGM du 23 mai 2012
à toute personne concernée par l'intrusion des OGM dans notre pain quotidien !

Toujours plus de colza transgénique en Suisse !
Le canton de Bâle est aussi contaminé !

Du colza transgénique GT73 développé par la firme américaine agrochimique Monsanto pousse sur deux sites de l'enceinte portuaire de Bâle et une station ferroviaire du canton. La culture et la dissémination de ce colza transgénique sont pourtant interdites en Suisse. Son importation pour l'alimentation humaine ou animale l'est également. Six militants de Greenpeace ont aujourd'hui récolté ces plantes et les ont remises aux autorités compétentes. La découverte en 2011 du même colza transgénique au Tessin, n'est donc pas un cas isolé.

Le colza transgénique GT73 s'est naturalisé à Kleinhüningen, St. Johann et Muttenz. En collaboration avec le bureau d'expertises environnementales BIOME, Greenpeace a procédé à une série de tests sur plusieurs sites du nord de la Suisse. Sur les sites testés, un quart des plantes étaient transgéniques. Le colza GM a été introduit dans l'environnement lors du déchargement de bateaux ou de trains de marchandises. Six militants de Greenpeace ont récolté les plantes GM et les ont remises aux organismes responsables des questions de biosécurité, à savoir le laboratoire cantonal de Bâle-Ville et le service d'inspection de la sécurité de Bâle-Campagne.

La dissémination de colza GM dans l'environnement n'est autorisée ni en Suisse ni dans l'UE car le confinement des transgènes est particulièrement problématique pour cette espèce ce qui rend la coexistence entre filière OGM et sans OGM impossible. En effet, le colza est pollinisé par les insectes qui peuvent transporter son pollen sur plusieurs kilomètres; ses graines sont très petites et se dispersent facilement tout en gardant un pouvoir germinatif sur dix ans; le colza peut se croiser avec différentes espèces sauvages apparentées comme la moutarde brune (Brassica juncea) ou la Ravenelle (Raphanus raphanistrum) ce qui rend possible une dispersion du transgène dans la flore sauvage.

Le colza transgénique est cultivé aux États-Unis et au Canada. La production de colza sans OGM est pratiquement à l'arrêt dans ces deux pays en raison de la contamination des champs, des cultures et des lots destinés à l'exportation, notamment vers l'Europe. La concentration du marché des semences est une autre raison de l'effondrement de la production de colza sans OGM en Amérique du Nord. L'offre des semences est contrôlée par les quelques entreprises agrochimiques qui vendent les semences transgéniques et qui font disparaître du catalogue les variétés conventionnelles.

Greenpeace et StopOGM demandent aux importateurs de renforcer leurs contrôles de qualité lors de l'importation de semences, de fourrages et de denrées alimentaires. Les Ports Rhénans suisses et les autorités cantonales doivent également revoir leur surveillance environnementale pour garantir que du colza GM ne poussera plus sur des terrains leur appartenant. Les coûts engagés pour maintenir un environnement sans OGM sont supportés par toute la collectivité. Et cela alors qu'une large majorité de la population s'oppose fermement à toute production transgénique, comme des sondages et des votations l'ont montré à maintes reprises. En fin de compte, le responsable de tous les cas de contamination avec du colza transgénique dans le monde est le producteur du colza GT73, c'est-à-dire Monsanto. Greenpeace examine actuellement les possibilités de placer Monsanto face à ses responsabilités.

Le moratoire suisse doit être prolongé pour garantir une agriculture durable de qualité

À l'image du colza GM GT73 tolérant à l'herbicide non sélectif "Roundup", les plantes génétiquement modifiées (PGM) sont dessinées pour une agriculture ultra intensive qui pratique la monoculture à large échelle ayant recours massivement aux engrais chimiques et aux pesticides. Ces derniers contaminent l'eau et ont un impact considérable sur la biodiversité qui est pourtant nécessaire au bon fonctionnement des agroécosystèmes et sur la santé humaine. Ce type d'agriculture ne peut être pratiqué en Suisse.

Les coûts de productions liés à la culture de PGM ne cessent d'augmenter. Le prix des semences transgéniques comme celui des intrants se sont envolés ces dix dernières années; l'utilisation répétée du même herbicide a conduit à la formation de "super mauvaises herbes" envahissantes qui nécessite l'utilisation de plus en plus d'herbicide, d'herbicides plus toxiques et finalement d'un arrachage manuel très coûteux. Si l'on ajoute les coûts environnementaux précédemment cités qui sont constamment externalisés et les coûts liés à la séparation des filières qui sont actuellement supporté par la filière sans OGM et la collectivité, la culture de PGM est un non sens économique.

Seules une recherche et des pratiques agricoles qui s'orientent vers l'agroécologie et la production biologique garantiront un accès à une nourriture saine et équilibrée en quantité suffisante et au juste prix car ces pratiques améliorent la qualité des sols, sécurisent les rendements à long terme, réduisent l'impact environnemental de la production et sa dépendance aux énergies fossiles et redonnent à l'agriculture une dimension humaine. Ce type d'agriculture ne laisse aucune place aux PGM.

Le Parlement aura bientôt la possibilité de prolonger le moratoire sur la culture des PGM qui arrive à échéance fin 2013. Ce moratoire n'a eu aucune influence économique négative sur l'agriculture suisse qui se positionne en tant qu'agriculture de qualité. La prolongation du moratoire est un engagement nécessaire pour satisfaire la volonté populaire et pour avancer vers la souveraineté alimentaire.

StopOGM
StopOGM infos - Coordination romande sur le génie génétique

Pour plus d'infos en français :
Dr. Luigi D'Andrea, Chargé d'affaires pour StopOGM, 077 400 70 43

Pour plus d'infos en allemand :
Marianne Künzle, Campagne Agriculture, Greenpeace Suisse, 079 410 76 48


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Les effets dévastateurs des OGM sur la santé animale

GÉNÉTIQUE SANS GÉNIE

Voici enfin ce que nous demandions depuis fort longtemps, une étude indépendante sur les effets réels des OGM sur les organisme vivants. La communauté scientifique favorable aux OGM ont de suite mis en doute le sérieux de l'étude.

SergueiEn effet, et bien sûr il fallait s'y attendre, la RTS radio suisse-romande la Première a interviewé un scientifique qui nous a doctement expliqué que les rats ne vivant que deux ans, il était "normal" qu'ils développent des tumeurs en vieillissant et que lors des expériences faites sur les grands animaux de ferme nourris aux grain de blé OGM durant ces dix dernières années «on n'a jamais rien remarqué, il n'y a rien du tout» !

De plus, et plus grave dans ses implications, ces chercheurs nous expliquent sérieusement que les "grandes revues" scientifiques n'auraient pas voulu publier cette étude parce qu'elle «n'aurait pas atteint les critères suffisants pour être publiée dans les journaux scientifiques» !

De fait et quoique nous puissions dire, ces chercheurs auront toujours le dernier mot car le nôtre sera toujours présenté comme douteux car nous n'aurions pas «atteint les critères suffisantes» pour être crédible.

La bataille est déséquilibrée car ces chercheurs se permettent tout pour justifier les OGM. C'est donc à nous et à nous seul que revient la charge d'accusation contre les OGM car nos "experts" sont trop occupés à les valider et les faire accepter par les béotiens que nous serions à travers d'études biaisées telle celles du PNR59 dont les conclusions sont diamétralement opposées à celles du Prof. Séralini !

La bataille sera rude et la guerre très longue mais nous vaincrons car c'est la vie elle-même qui nous donnera raison !
Merci à StopOGM pour ses documents que me permets de vous envoyer illico !

Georges Tafelmacher
pour le groupe «Les Semeurs de Pully»
NON OGM à PULLY

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OGM - STOPOGM INFO - Communiqué de presse du 19 septembre 2012

Première scientifique : mise en évidence des effets dévastateurs des OGM sur la santé animale

C'est la première étude de nourrissage du genre. Elle a été conduite en secret pendant deux ans et a été financée par une fondation indépendante [1]). Elle investigue les effets à long terme (vie entière) de l'exposition au maïs transgénique NK603 tolérant à l'herbicide "total Roundup" et au "Roundup" seul.

Les résultats montrent que les effets actuellement considérés comme sans danger conduisent à la mort prématurée de rats de laboratoire et peuvent leur causer des tumeurs et de multiples dommages aux organes. Cette étude remet fortement en question les conclusions du PNR 59, que nous jugions hâtives et bâclées. Elle prouve le besoin de soumettre les OGM à des études indépendantes et de longue durée. StopOGM demande à la Confédération de suspendre dès aujourd'hui le NK603, ainsi que toutes les autres plantes transgéniques aujourd'hui autorisées pour la consommation animale.

L'équipe de chercheurs dirigée par le biologiste moléculaire et l'endocrinologue Gilles-Eric Séralini de l'Université de Caen en France, ont étudié 10 groupes de rats contenant chacun 10 mâles et 10 femelles sur toutes la durée de leur vie (2 ans). Trois groupes ont été nourris avec un régime alimentaire contenant différentes proportions de maïs transgénique NK603 (Monsanto) modifié pour tolérer l'herbicide "Roundup", 3 groupes ont reçu du "Roundup" dans leur eau, et 3 groupes ont reçu les 2 traitements.

Les résultats ont montré que le maïs transgénique NK603 et le "Roundup" - ou les deux - causent des dommages similaires. Les femelles ont développé des tumeurs mammaires fatales et les mâles ont souffert de dommages au foie et de problèmes digestifs et ont développé des tumeurs aux reins et à la peau. L'équipe a aussi montré « un effet seuil ». Ainsi, même des doses très faibles étaient associées à de sévères problèmes de santé. Cette dose (50ng/l) est inférieure à la dose limite considérée comme ne présentant aucun danger et se retrouvant dans l'eau et les cultures (car les plantes tolérantes accumulent l'herbicide). Très intéressant, les chercheurs constatent aussi que la surexpression du transgène qui rend le NK603 tolérant au Roundup pourrait perturber des voies métaboliques et causer des problèmes similaires à ceux susmentionnés.

Une procédure d'évaluation inadéquate

Les plantes génétiquement modifiées (PGM) ont été autorisées à la consommation sur la base d'études de 90 jours fournies par l'industrie. À l'heure actuelle, aucune agence de régulation n'exige que soient effectués des essais de nourrissage indépendants à long terme. Trois mois représentent l'adolescence pour un rat qui peut vivre environ deux ans. Les études à long terme sont nécessaires afin de mettre en évidence les effets chroniques qui ne surviennent que tardivement. Les études à court terme ne permettent que de déceler des effets aigus. Cette étude démontre l'inadéquation de cette démarche et la nécessité urgente de revenir sur toutes les autorisations accordées jusqu'à maintenant et d'effectuer les études à long terme nécessaires sur le reste des variétés autorisées. C'est d'ailleurs une des recommandations du dernier rapport de la Commission fédérale d'éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH)[2], qui recommande au Conseil national de prolonger le moratoire sur la culture de PGM.

De plus toute la procédure d'évaluation est aujourd'hui basée sur le concept d'équivalence en substance (une PGM est l'équivalent substantiel de la variété conventionnelle dont elle est issue) qui est critiqué depuis le début par grand nombre de scientifiques. Comme il est mentionné dans l'article scientifique « comme la composition chimique du maïs transgénique ne peut pas être mesurée dans le détail, l'utilisation de l'équivalence en substance est insuffisante pour mettre en évidence l'effet potentiel de toxines inconnues et ne peut de ce fait pas remplacer une étude de nourrissage à long terme.»

Une recherche en contradiction avec les conclusions du PNR59

Alors que le rapport final du PNR59 déclare que les OGM ne présentent aucun risque pour la santé, StopOGM dénonçait le caractère non scientifique de cette affirmation. Il est en effet impossible d'apporter une réponse définitive à cette question sur la base des résultats de la méta-analyse (analyse d'études existantes) réalisée au sein du PNR59. Les conclusions de l'analyse (et pas du rapport) sont d'ailleurs plus nuancées. Pour StopOGM, le climat de doute sur la toxicité des OGM s'achève: les PGM qui tolèrent un herbicide sont un poison.

La Suisse doit elle aussi revoir ses autorisations

Le NK603 est aujourd'hui autorisé en Suisse par l'OFAG pour la consommation animale, de même qu'une longue liste d'autres variétés de maïs et de sojas[3]. A la lumière de ces résultats nous demandons que soient revues les autorisations accordées aux différentes variétés transgéniques. Plus aucune autorisation ne doit être accordée sans études à long terme.

Le moratoire suisse en discussion doit être prolongé

StopOGM invite également le Conseil National à prolonger le moratoire lors de sa séance du 26 septembre prochain.

Pour de plus amples informations :
Dr. Luigi D'Andrea, Chargé d'affaires pour StopOGM
Fabien Fivaz, Président de StopOGM

[1] Fondation Charles Léopold Mayer - FPH

[2] Téléchargeable ici : EKAH Verlaengerung

[3] Voir site de : l'OFAG

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Pour répondre aux divers courriels reçus suite à l'envoi du 20 septembre, voici encore quelques commentaires :

Il est vrai que le scandale des OGM dépasse tout ce que nous pouvons supporter et que nous devons mieux nous mobiliser pour contrer ces énormes pressions exercées sur nous pour nous faire avaler ces OGM.

chien fouDe plus, ces OGM représentent bien la mentalité dominante actuelle où l'industrie est en train d'avaler jusqu'à notre amour-propre et notre dignité d'individu libre et responsable et où l'économie est en train de nous imposer une seule façon de vivre, l'unique plan de sauvetage pour assurer la croissance, le progrès et l'enrichissement indus. Notre bataille la plus pressante, à présent, est de prolonger le moratoire et d'exiger des études sur le long terme avant toute mise sur le marché. Mais à entendre les justifications alambiquées des divers "professeurs" en biologie moléculaire qui s'expriment dans la presse complaisante aux OGM, je ne peux pas être très optimiste car ce sont ces gens qui sont au pouvoir et qui font l'opinion publique, leur but final étant de faire accepter les OGM par le grand public même si celui-ci est contre à plus de 70%. Peut-être qu'il est plus approprié de dire que la campagne pro-OGM est d'autant plus féroce que l'opinion public est si contre !

Et lorsque j'entends ces justifications appuyées, je me rends compte à quel point l'idéologie OGM a imprégné les esprits et les a orienté en leur faveur. De plus, en statuant que les OGM seraient l'avenir, ils font de nous des conservateurs rétrogrades qu'il faudrait anéantir au plus vite. Il est quand même frappant de voir à quelle vitesse nos chers chercheurs ont sorti leurs diatribes habituels et ont cherché à démolir l'étude de l'un des leurs qui n'allait pas dans leur sens, le plus grave étant que les médias ont joué ce jeu sans se poser une seule fois la question de la santé publique et du rapport entre les dégradations écologiques, mentales et sociétales actuellement observables et le fait d'avoir répandu sur la planète entière plus de 168'000 molécules et organismes à problème. Et si le sentiment d'insécurité et la violence sociale actuelle ne proviendraient-ils pas de tout ces éléments dégradés (p.e. - les phtalates) qui s'immisce jusqu'au cœur de nos cellules nerveuses et perturberait les fonctions endocriniennes, soit les glandes lymphatiques et thyroïdiennes et donc nos humeurs ?
Il y en a même qui veulent mettre fin au principe de précaution, notre dernier ressort lorsque les pressions des industriels deviennent trop grandes !

C'est à nous de faire pression sur nos gouvernants pour qu'enfin une pression soit faite sur les firmes alimentaires industrielles internationales pour qu'elles fassent TOUS les tests possibles et imaginables pour prouver que leurs produits soient totalement inoffensifs pour le vivant et la planète. Le fait même qu'il a fallu à un obscure petit chercheur d'une petite université provinciale de mener ses études en secret pour ne pas être embêté par l'officialité montre bien que tout n'est pas réglo dans ce monde OGM !

Tant que la mentalité des promoteurs des OGM est ce qu'elle est, nous devons nous y opposer même si certains OGM pourraient apporter des réponses intéressantes pour la production de certains médicaments et même là, les résultats doivent être testés extensivement même si cela coûte très cher et rend le produit prohibitif...

Très cordialement,
Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY

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Infos supplémentaires :


LE COURRIER du samedi 22 SEPTEMBRE

«L'impact des OGM doit être évalué sur le long terme»

GÉNIE GÉNÉTIQUE - Les résultats d'une nouvelle étude sur la nocivité des OGM, qui fait état de tumeurs chez les rats (1), fait réagir Greenpeace Suisse.

Édifiant. Une nouvelle étude scientifique menée sur des rats de laboratoires pendant deux ans montre les conséquences gravissimes sur la santé provoquées par la consommation d'un maïs OGM, le NK603 de Monsanto résistant à l'herbicide Round Up.

Le professeur de biologie moléculaire Gilles-Eric Séralini a mené cette étude dans le plus grand secret. D'abord afin de se procurer les semences OGM nécessaires à ses expérimentations. Et ensuite pour éviter que les puissants intérêts des industriels des biotechnologies fassent tout pour atténuer la publication de ces résultats fracassants. L'étude a été financée par une fondation indépendante et remet en question les conclusions du Programme national suisse de recherche (PNR) 59 en prouvant, d'une part, qu'il est nécessaire de soumettre les OGM à des études de longue durée et, d'autre part, que le maïs transgénique NK603 et le Roundup causent des dommages au foie, aux reins, à la peau. De plus, cela conduit à la mort prématurée de ceux qui en consomment. En Suisse, le NK603 est autorisé pour la consommation animale.
Greenpeace Suisse demande que le Conseil national avalise la prolongation du moratoire dans sa séance du 26 septembre 2012. «L'agriculture et l'industrie alimentaire suisses doivent rester exemptes d'OGM, car les plantes génétiquement modifiées menacent la diversité biologique et entraînent un recours accru aux pesticides» indique Marianne Künzle, chargée de campagne Agriculture.

À l'heure actuelle, les risques des OGM sont évalués par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Or, cet organisme s'est distingué depuis de nombreuses années par la proximité scandaleuse de ses membres avec les industriels vendant des OGM et son manque d'indépendance.
L'EFSA doit cesser d'être l'antichambre des industriels des biotechnologies. Pour cela, elle doit évaluer l'impact des OGM sur le long terme et pas uniquement sur trois mois, comme c'est le cas actuellement dans les études fournies par les industriels lorsqu'ils soumettent leurs demandes d'autorisations. Cet organisme doit également s'appuyer sur des études indépendantes et non uniquement sur les analyses fournies par les industriels du secteur comme c'est le cas actuellement.
Greenpeace demande à l'Union européenne de décréter un moratoire sur tous les OGM en Europe. Il est notamment urgent d'interdire les OGM résistants aux herbicides. Ceux-ci sont les plus cultivés dans le monde; leur usage induit le recours accru aux pesticides et les principales demandes d'autorisation actuellement en cours auprès de l'Union européenne concernent ce type d'OGM.

La complaisance doit cesser! Il en va de la santé de tous et de la préservation de notre environnement.

Le Courrier

GREENPEACE SUISSE

1 - Lire "Le Courrier" du 20 septembre.

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LE COURRIER INTERNATIONAL - LA LIBERTÉ - JEUDI 20 SEPTEMBRE 2012

OGM: polémique relancée

BERNARD DELATTRE, PARIS

FRANCE - Une étude accuse le maïs génétiquement modifié d'être toxique pour les rats. Bruxelles gèle l'examen du maïs de Monsanto, qui minimise.

La une d'un newsmagazine, avec, sur fond d'épis de maïs, un titre choc: «Oui, les OGM sont des poisons !» Sous-titre: une «véritable bombe». Les scientifiques à l'origine de cet explosif allégué, qui, comme des stars, signent des clauses d'exclusivité avec des médias, et y font la promo du livre et du film qu'ils s'apprêtent à sortir. Ces chercheurs qui y vont d'échos complotistes, disent avoir mené leurs travaux (Nom de code: «In vivo») dans «le plus grand secret», pour éviter les pressions. Des photos, pénibles, de rats de laboratoire atteints de «tumeurs plus grosses que des balles de ping-pong», ou de «grosseurs abdominales énormes». Et un détail, gore: nombre de ces rongeurs ont dû être euthanasiés par les chercheurs avant la fin de l'expérience: «Pour des raisons éthiques, liées à la souffrance qu'induisent ces tumeurs.»

Ils ont fait hier grand bruit le Pr. Gilles-Eric Séralini et son équipe de scientifiques de l'Université de Caen. Grand bruit autour de leur étude, parue le même jour dans la revue américaine «Food and Chemical Toxicology». Cette étude a été menée sur 200 rats. Sur une durée aussi longue que deux ans, ce qui en ferait une «première mondiale». Les rongeurs ont été nourris soit avec un maïs OGM (le NK603) seul, soit avec ce même maïs, mais traité au controversé herbicide Roundup (propriété, comme le NK603, du groupe américain Monsanto); soit avec du maïs non OGM, mais traité au Roundup. Résultats? «Des mortalités bien plus rapides et plus fortes» ont frappé ceux ayant consommé l'OGM et le pesticide.

Les anti-OGM hurlent

«C'était une hécatombe dont je n'avais pas imaginé l'ampleur», s'est alarmé hier le Pr. Serafini. Ces rats ont développé des tumeurs de la peau, des reins ou des glandes mammaires. Or, pour le Dr Joël Spiroux, directeur adjoint de cette étude, «le système métabolique et les organes des rats fonctionnent à peu près comme les nôtres. Quand des signes de toxicité apparaissent sur eux, on peut penser qu'ils peuvent se reproduire valablement chez l'homme».
Ces chercheurs appartiennent à un collectif de scientifiques ouvertement anti-OGM. Et leurs travaux ont été financés notamment par des entreprises de l'agroalimentaire ne produisant pas d'OGM.
Ces éventuels biais n'ont pas empêché les anti-OGM de tempêter. Ainsi, l'eurodéputé José Bové (Verts) a exigé la suspension des autorisations de mise en culture des deux OGM cultivés dans l'Union européenne - dont le maïs MON 810, de Monsanto. Sa collègue Corinne Lepage (centriste) a jugé «inadmissible» que les pouvoirs publics ne mènent pas de tels travaux. L'ex-ministre de l'Ecologie Chantal Jouanno (UMP) a réclamé que l'agence française ad hoc soit saisie du dossier. Quant au Gouvernement Français, il n'a pas exclu d'en arriver à l'interdiction de l'importation des nourritures pour animaux contenant des OGM. Et, dans l'immédiat, prône des procédures européennes d'homologation des OGM «beaucoup plus strictes».
La Commission de Bruxelles, précisément, a transmis le dossier à l'Agence européenne de sécurité des aliments. En attendant qu'elle rende son avis, est gelé l'examen de la demande de renouvellement de l'autorisation de culture accordée à Monsanto pour son MON 810.
Ce qui déplaira aux scientifiques pro-OGM, regroupés dans l'Association des bio-technologies végétales. «De nombreuses études toxicologiques n'ont jamais révélé d'effets toxiques» des OGM, a-t-elle soutenu. «Plus de 300 études ont confirmé que l'alimentation OGM est aussi sûre que l'alimentation non-OGM», a renchéri Monsanto. Qui, avant de se prononcer sur le fond, a taclé les chercheurs sur la forme. Jugeant qu'il aurait été «beaucoup plus crédible» pour eux, «avant de se répandre dans la presse avec des propos anxiogènes», de «se confronter avec d'autres comités d'experts pour mesurer la robustesse de leur étude». I

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Le Nouvel Observateur du 20 septembre 2012

«Oui, les OGM sont des poisons !»

Par Guillaume Malaurie

Des chercheurs français ont étudié secrètement, pendant deux ans, 200 rats nourris au maïs transgénique. Tumeurs, pathologies lourdes... une hécatombe. Et une bombe pour l'industrie OGM.

C'est une véritable bombe que lance, ce 19 septembre à 15 heures, la très sérieuse revue américaine "Food and Chemical Toxicology" – une référence en matière de toxicologie alimentaire – en publiant les résultats de l'expérimentation menée par l'équipe du français Gilles-Eric Séralini, professeur de biologie moléculaire à l'université de Caen. Une bombe à fragmentation: scientifique, sanitaire, politique et industrielle. Elle pulvérise en effet une vérité officielle: l'innocuité du maïs génétiquement modifié.

Lourdement toxique et souvent mortel

Même à faible dose, l'OGM étudié se révèle lourdement toxique et souvent mortel pour des rats. A tel point que, s'il s'agissait d'un médicament, il devrait être suspendu séance tenante dans l'attente de nouvelles investigations. Car c'est ce même OGM que l'on retrouve dans nos assiettes, à travers la viande, les œufs ou le lait.
En 2006, c'est comme un véritable thriller que commence cette recherche, dont le maître d'œuvre, Gilles-Eric Séralini, divulgue lui-même les conclusions dans un ouvrage à paraître la semaine prochaine («Tous cobayes !», Flammarion, en librairie le 26 septembre).

Nom de code "In Vivo"

Jusqu'en 2011, les chercheurs ont travaillé dans des conditions de quasi-clandestinité. Ils ont crypté leurs courriels comme au Pentagone, se sont interdit toute discussion téléphonique et ont même lancé une étude leurre tant ils craignaient un coup de Jarnac des multinationales de la semence.
Le récit de l'opération - nom de code "In Vivo" - évoque la très difficile récupération de semences de maïs OGM NK 603, propriété brevetée de Monsanto, par le truchement d'un lycée agricole canadien. Puis la récolte et le rapatriement des "gros sacs de jute" sur le port du Havre fin 2007, avant la fabrication de croquettes dans le secret le plus total et la sélection de deux cents rats de laboratoires dits "Sprague Dawley". Bilan? Glaçant: «Après moins d'un an de menus différenciés au maïs OGM, confie le professeur Séralini, c'était une hécatombe parmi nos rats, dont je n'avais pas imaginé l'ampleur».

Pathologies lourdes, tumeurs mammaires

Tous les groupes de rats, qu'ils soient nourris avec le maïs OGM traité ou non au Roundup, l'herbicide de Monsanto, ou encore alimentés avec une eau contenant de faibles doses d'herbicide présent dans les champs OGM, sont frappés par une multitude de pathologies lourdes au 13e mois de l'expérience. Chez les femelles, cela se manifeste par des explosions en chaine de tumeurs mammaires qui atteignent parfois jusqu'à 25% de leur poids. Chez les mâles, ce sont les organes dépurateurs, le foie et les reins, qui sont atteints d'anomalies marquées ou sévères. Avec une fréquence deux à cinq fois plus importante que pour les rongeurs nourris au maïs sans OGM.
Comparaison implacable: les rats nourris au maïs OGM déclenchent donc de deux à trois fois plus de tumeurs que les rats nourris sans OGM quel que soit leur sexe. Au début du 24e mois, c'est-à-dire à la fin de leur vie, de 50% à 80% des femelles nourries aux OGM sont touchées contre seulement 30% chez les sans-OGM. Surtout, les tumeurs surviennent nettement plus vite chez les rats nourris aux OGM: vingt mois plus tôt chez les mâles, trois mois plus tôt chez les femelles. Pour un animal qui bénéficie de deux ans d'espérance de vie, l'écart est considérable. À titre de comparaison, un an pour un rongeur, c'est à peu près l'équivalent d'une quarantaine d'années pour un homme...

Exiger des comptes

C'est forte de ces conclusions que Corinne Lepage, dans un livre qui paraît vendredi 21 septembre ("La vérité sur les OGM, c'est notre affaire", Editions Charles Léopold Mayer), entend bien exiger des comptes auprès des politiques et des experts, français et européens, des agences sanitaires et de la Commission de Bruxelles, qui se sont si longtemps opposés et par tous les moyens au principe d'une étude de longue durée sur l'impact physiologique des OGM.
Cette bataille, l'ex-ministre de l'Écologie et première vice-présidente de la commission Environnement, Santé publique et Sécurité alimentaire à Strasbourg, la mène depuis quinze ans au sein du Criigen (Comité de Recherche et d'Information indépendantes sur le Génie génétique) avec Joël Spiroux et Gilles-Eric Séralini. Une simple association 1901 qui a pourtant été capable de réunir de bout en bout les fonds de cette recherche (3,2 millions d'euros) que ni l'Inra, ni le CNRS, ni aucun organisme public n'avaient jugé judicieux d'entreprendre.

Une étude financée par Auchan et Carrefour

Comment? Autre surprise: en sollicitant la Fondation suisse Charles Léopold Mayer. Mais aussi les patrons de la grande distribution (Carrefour, Auchan...), qui se sont réunis pour l'occasion en association. Depuis la vache folle, ces derniers veulent en effet se prémunir de tout nouveau scandale alimentaire. À tel point que c'est Gérard Mulliez, fondateur du groupe Auchan, qui a débloqué les premiers financements.
L'étude du professeur Séralini laisse donc présager une nouvelle guerre meurtrière entre pro et anti-OGM. Les agences sanitaires exigeront-elles de toute urgence des études analogues pour vérifier les conclusions des scientifiques français? Ce serait bien le moins. Monsanto, la plus grande firme mondiale de semences transgéniques, laissera-t-elle faire? Peu probable: sa survie serait en jeu. Pour une seule plante OGM, il y a une centaine de variétés. Ce qui impliquerait au moins une dizaine d'études de 100 à 150 millions d'euros chacune !

Le temps de la vérité

Sauf que, dans cette nouvelle confrontation, le débat ne pourra plus s'enliser comme par le passé. Dés le 26 septembre, chacun pourra voir au cinéma le film choc de Jean-Paul Jaud, «Tous Cobayes ?», adapté du livre de Gilles-Eric Séralini, et les terribles images des rats étouffant dans leurs tumeurs. Des images qui vont faire le tour de la planète et d'internet, puisqu'elles seront diffusées sur Canal+ (au "Grand Journal" du 19 septembre) et sur France5 (le 16 octobre dans un documentaire). Pour les OGM, l'ère du doute s'achève. Le temps de la vérité commence.

Étude publié par la revue américaine «Food and Chemical Toxicology»

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Nouvel Observateur du 19-09-2012

Les OGM de Monsanto soupçonnés d'effets délétères sur la santé

par Ben Hirschler et Kate Kelland

LONDRES (Reuters) - Une étude, menée sur un échantillon significatif de 200 rats en France à l'université de Caen, suggère que la consommation de maïs OGM de la firme Monsanto provoque des effets dommageables pour la santé, comme des tumeurs mammaires et des troubles organiques des reins et du foie.

Le biologiste Gilles-Eric Seralini et ses collègues ont nourri des rats à l'aide de NK603, une variété de maïs génétiquement modifié et rendu résistant à l'herbicide Roundup, et les ont abreuvés d'eau contenant ce même herbicide à des taux autorisés aux Etats-Unis. Les résultats, qui doivent être publiés dans le prochain numéro de la revue Food and Chemical Toxicology, montrent que les rats soumis à ce régime sont victimes d'une surmortalité par rapport à ceux exposés à un régime normal. Selon les chercheurs, le taux de mortalité prématurée est de 50% chez les rats mâles et 70% chez les femelles contre 30 et 20% dans le groupe témoin.
Les études menées jusqu'à présent sur l'éventuelle toxicité des OGM n'avaient pas permis de conclure que les organismes transgéniques constituaient une menace pour la santé. Les nouveautés de l'expérience menée à Caen portent sur la taille de l'échantillon et sa durée de deux ans, soit le temps de vie d'un rat. Selon les biologistes français, ces paramètres donnent une image plus réaliste et plus autorisée que les précédentes études qui se résumaient à une période de 90 jours.
Monsanto avait déjà estimé que les expériences menées par les chercheurs français avaient abouti à "des conclusions non fondées" et qu'aucune preuve n'avait été apportée de leur dangerosité sur la santé de l'animal ou de l'homme. La filiale française de Monsanto a dit à Reuters prendre très au sérieux toute nouvelle étude concernant ses semences mais ne pas souhaiter réagir sur le fond dans l'immédiat. «Dans le cas présent, il est trop tôt pour faire un commentaire sérieux car nous sommes encore en train d'évaluer la publication scientifique», écrit Yann Fichet, porte-parole de la firme américaine en France, soulignant que plus de 300 études sur l'alimentation OGM des animaux sont déjà disponibles.

DES EXPERTS SCEPTIQUES

Plusieurs voix se sont déjà élevées pour contester les résultats. Tom Sanders, directeur du département des sciences nutritionnelles au King's College de Londres, note que Gilles-Eric Seralini et son équipe n'ont pas fourni de données chiffrées sur la quantité de nourriture donnée aux rats, ni sur leur taux de croissance. «Cette race de rat est particulièrement sujette aux tumeurs mammaires lorsque les ingestions de nourriture ne sont pas contrôlées», a-t-il dit. «Les méthodes statistiques sont inhabituelles et les probabilités ne permettent pas de comparaisons multiples. Il n'existe pas de projet d'analyse de données et il semble que les auteurs n'ont retenu que les chiffres les intéressant», a-t-il ajouté.
Mark Tester, professeur à l'université d'Adelaïde en Australie, s'est étonné que les précédentes études n'aient pas soulevé les mêmes inquiétudes. «Si les effets sont aussi importants que rapportés et que l'étude concernant l'homme est vraiment pertinente, pourquoi les Nord-Américains ne tombent-ils pas comme des mouches ?» s'est-il interrogé. «Les OGM font partie de la chaîne alimentaire depuis une décennie là-bas et la longévité continue de s'accroître inexorablement», a-t-il poursuivi.

SAISIE DE L'AGENCE DE SÉCURITÉ SANITAIRE

En France, où la mobilisation contre les organismes génétiquement modifiés est forte, les écologistes ont réagi en estimant que la France devait immédiatement saisir la Commission européenne «pour lui demander de suspendre les autorisations de mise en culture et d'importation d'OGM». José Bové, vice-président de la commission de l'Agriculture et du Développement Rural au Parlement européen, a jugé que cette étude «montre enfin que nous avons raison et qu'il est urgent de revoir rapidement tous les processus d'évaluation des OGM. Les données fournies par Monsanto et les autres multinationales sont tout simplement biaisées et ne reposent pas sur des travaux scientifiques sérieux et fiables», dit-il.
L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a été saisie pour avis par le gouvernement, ont fait savoir les ministères de la Santé, de l'Écologie et de l'Agriculture. «Cette étude semble confirmer l'insuffisance des études toxicologiques exigées par la règlementation communautaire en matière d'autorisation de mise sur le marché de produits transgéniques», dit un communiqué.
Selon l'avis de l'Anses, attendu dans trois mois environ, le gouvernement pourrait demander aux autorités européennes la suspension de l'importation du maïs NK603, ajoute le communiqué. Le maïs OGM NK603 est autorisé à l'importation en France et en Europe, où il est notamment utilisé dans l'alimentation du bétail.
Le Haut conseil des biotechnologies (HCB) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ont également été saisis. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a confirmé samedi le maintien du moratoire sur la culture de semences génétiquement modifiées en France. Mais l'importation de certaines céréales génétiquement modifiées, qui entrent dans l'alimentation du bétail, est autorisée.

Marion Douet et Sybille de La Hamaide à Paris
Pierre Sérisier pour le service français
édité par Gilles Trequesser

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POLITIQUE GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE

Toutes nos craintes au sujet des véritables raisons derrière le PNR 59 sont avérées. En effet, alors que, principalement, le but de cette recherche était de "tester" quelques plantes de blé OGM résistantes à l'oïdium en plein champ, ce programme cherchait, en fait, à trouver une définition acceptable sur le plan politique et social d'une plante génétiquement modifiée.

plantes OGMFace à une population à 80% contre les OGM (enquête du "24heures"), avant même de développer une nouvelle plante génétiquement modifiée, il cherchait à déterminer quelles conditions elle devait remplir pour être acceptée par la société. Un des sous-titres du programme s'intitulait «utilité et risque de la dissémination des plantes génétiquement modifiées» et cherchait, par un essai particulier et unique, à déterminer les risques des OGM en général et les facteurs contribuant à l'acceptation du génie génétique par la population.

Au-delà des questions légitimes de santé et d'environnement, les questions essentielles soulevées par les OGM – privatisation du vivant et souveraineté alimentaire – n'étant pas considérées d'ordre scientifique mais politique (quelle agriculture, quel monde désirons-nous ?), ces questions n'ont pas été associées à ce programme. Les scientifiques ont beau attribué toute critique publique – y compris des agriculteurs/trices – à des facteurs irrationnels, par cette expérimentation en plein champ, ils espéraient trouver des preuves scientifiques pour casser ces résistances. Or, il est maintenant avéré que les OGM renforcent le modèle d'agriculture productiviste soumise à l'industrie, achevant d'éliminer la paysannerie. Un tel choix de société ne doit pas dépendre d'études fallacieuses qui détournent l'attention des vrais enjeux.

L'avenir de la technique génétique dépend considérablement de son acceptation par la population. Le rôle du PNR 59, dans ce domaine, était de renforcer la légitimité du processus décisionnel, de faire tomber les craintes de la population et de la redonner confiance dans les PGM !

Voilà où nous en sommes, les marionnettes des scientifiques et les manipulés de ces études soi-disant "scientifiques". De plus, ces raisonnements fallacieux serviront pour justifier la levée du moratoire en 2017 et pour donner aux producteurs intensifs la possibilité de planter des OGM sous nos nez. Mais comme cela passera forcement par une consultation puis par une modification de la loi sur les OGM, nous pouvons, d'abord, participer à cette consultation en tant qu'anciens opposants et ensuite, lancer un référendum contre cet arrêt du moratoire. Espérons qu'une action commune puisse être lancée par tous les gens qui sont contres les OGM aidés en cela par StopOGM et tout-e-s les opposant-e-s de 2007.

Réactivons-nous, il y a encore des moyens de s'opposer, trouvons-les !

Ci-inclus, un éditorial paru dans Le Courrier qui résume bien nos sentiments et que je me permets de vous retransmettre :

Avec nos sentiments militants...

Georges Tafelmacher
au nom du groupe «Les Semeurs de Pully»
NON OGM à PULLY

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article paru dans "LE COURRIER" du vendredi 1er Février 2013 n°26

POLITIQUE GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉE

éditorial par : RACHAD ARMANIOS

Puisque la recherche suisse, mandatée par le gouvernement, a conclu à une absence de risques pour l'environnement et la santé des cultures d'organismes génétiquement modifiés (OGM), il était normal de penser que le Conseil fédéral veuille mettre fin à leur interdiction, dès l'issue du moratoire qui court jusqu'en 2018.

Pour ce faire, Berne a mis mercredi en consultation un projet de révision de la loi sur le génie génétique. La logique n'est pourtant pas si simpliste et, au fond, il appartiendra sans nul doute au peuple de trancher le débat, lui qui, jusque-là, a manifesté une saine méfiance envers le bidouillage génétique des plantes.

Première réserve: comment écarter définitivement la probabilité d'une catastrophe majeure - que ses conséquences portent sur la santé des consommateurs ou sur la biodiversité? Car, si le Fonds national suisse de recherche (FNS) donne son feu vert, d'autres études sont alarmistes. Il est un peu facile de balayer ces dernières en qualifiant les anti-OGM de sectaires, pour demander ensuite de croire à la «vraie science» les yeux fermés...

Ce que ne fait pas l'association StopOGM. Son analyse est que nombre des études du Programme national de recherche en question ont eu lieu en serre ou en chambre climatique. Les disséminations expérimentales ont quant à elles eu lieu sur de petites surfaces et sur deux ou trois rotations de culture successives uniquement. Or les effets négatifs sont en général constatés uniquement dans le cadre d'une utilisation commerciale à large échelle et à long terme, prévient l'association. Selon elle, les résultats, qui n'ont pas mis en évidence de risques environnementaux, ne sont donc pas extrapolables.
Autre critique: la libéralisation prévoirait des mesures pour faire coexister cultures avec et sans OGM sans risque de dissémination. Là encore, le doute est plus que permis tant les exemples de contamination sont nombreux à l'étranger, où les territoires sont pourtant vastes, contrairement à la Suisse... D'ores et déjà, on se demande à quelle limite les seuils de contamination maximum seront fixés, sortes de «droit de polluer»... De même, comment garantir une stricte séparation des flux de marchandises pour que les différentes cultures ne se mélangent pas dans les assiettes des consommateurs contre leur gré? Les coûts seraient en tout cas prohibitifs pour la paysannerie et la branche agroalimentaire. L'Union suisse des paysans ne s'y trompe pas: accueillant fraîchement le projet fédéral, elle préfère miser sur la qualité et la valeur ajoutée de produits sans OGM, afin de répondre à la demande des consommateurs.

Le débat, enfin, ne peut être séparé de celui sur la souveraineté alimentaire. Et l'on sait bien que les OGM sont un outil très efficace aux mains de géants de l'agroalimentaire. En tuant le cycle de la vie, ceux-ci vendent des graines qui ne repoussent pas, obligeant les paysans à racheter leurs semences, modifiées pour fonctionner exclusivement avec leur pesticide. Sauf que les plantes résistent toujours plus à la chimie et que, année après année, il faut épandre davantage de poison. Pour mettre à genou les paysans ruinés, Monsanto engage une véritable police des OGM !

Il est impossible de dissocier cette question de celle des risques potentiels liés aux OGM. Et c'est bien à Monsanto et Consort que la fin du moratoire ouvrira les portes.

Le Courrier

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Cette fixation sur les OGM !

Décidément lorsqu'une obsession s'empare de nos dirigeants, il n'y a plus de limites, plus de pensées holistiques, ni de considérations altruistes, ni quoique ce soit de réellement social, non juste des répétitions à l'infini des mêmes tentatives quasi désespérées de nous "convaincre" de la "justesse" d'un certain développement que personne ne veut, sauf les industriels, les financiers et les investisseurs bien entendu !

obsession aux OGM !!Alors comme cela, on revient avec ce refrain OGM et son lot de soi-disant "tests" pour dédouaner les OGM dans la perspective de les faire accepter par l'opinion publique. C'est quand même curieux que l'on veut venir avec ces nouveaux "tests" comme si les premiers essais contestés à Pully n'avaient finalement pas fourni les résultats escomptés. Et pourtant, les experts ont pu statuer de la nature inoffensive des OGM en se basant sur ces essais, déclarant, en les prenant pour référence, que les OGM n'auraient aucune influence sur la santé ou l'environnement. Nous avons cru naïvement que le but de ces premières recherches était surtout de savoir si ces cultures peuvent résister en plein air à la maladie fongique qu'est l'oïdium. Donc si les chercheurs veulent mener à nouveau en Suisse dès 2014 de nouveaux essais de dissémination avec des plantes OGM, c'est que les premiers essais n'auraient pas produit la conviction que l'oïdium pourrait être vaincu ainsi. De plus, il y a presque une bizarrerie lorsque le communiqué laconique nous dit que cette dissémination en plein champ se ferait après des essais "positifs" en laboratoire, thèse qui était à l'origine des essais 2008-2010, comme si cela n'a jamais été fait !

Les premiers essais ont été fait sur quelques mètres carrés et ces nouveaux essais se feront sur trois hectares ce qui démontre une nette tendance à l'escalade, la démesure et l'exagération !

On en est au point de départ sauf que cette fois-ci, il n'y aura pas de mise-à-l'enquête populaire où nous pourrions faire opposition. À part susciter une déferlante de lettres et inonder les bureaux de l'Université et de l'Office de l'environnement d'un courrier protestataire ou faire signer encore des pétitions, nos moyens d'actions semblent pour le moins minces. Nous aimerions, dès lors, que tous les juristes qui se sont affichés contre les OGM nous renseignent sur ce que nous pouvons faire à présent pour lutter contre ces essais, notre réservoir d'actions étant plutôt vide ces temps.

Tenons-nous déjà au courant de la sauce à laquelle nous allons être "mangés", raison pour laquelle nous nous permettons d'inonder vos boîtes à lettres en ce dimanche d'hiver !

Propos rapportés par :
Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY

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Ci-dessus, le communiqué de presse laconique et quelques lettres de protestation déjà envoyées aux rédactions :

LE COURRIER - LA LIBERTÉ - du vendredi 8 Février 2013
Agriculture - GÉNIE GÉNÉTIQUE

Blé modifié testé en plein air

Les chercheurs pourront mener en Suisse dès 2014 de nouveaux essais de dissémination avec des plantes génétiquement modifiées sur trois hectares de champs à Reckenholz (ZH). L'Université de Zurich a déposé une demande d'autorisation à l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) pour tester du blé modifié.
Les chercheurs de l'université veulent savoir si ces cultures peuvent résister en plein air à la maladie fongique qu'est l'oïdium, après des essais positifs en laboratoire, a indiqué hier dans un communiqué la station de recherche Agroscope qui met à disposition le nouveau site.
Il s'agit aussi d'observer les effets du blé modifié sur l'environnement. Ces tests, dont les premiers résultats sont attendus après deux ans, s'inscrivent dans le cadre du programme de recherche «Utilité et risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées» (PNR 59). Des essais semblables ont été menés à Pully (VD) et Reckenholz de 2008 à 2010. Le moratoire sur la culture commerciale de plantes génétiquement modifiées échoit à fin 2017.

ATS

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À propos de l'article intitulé : «Le gouvernement veut autoriser la culture de plantes OGM» (24 heures du 31 janvier 2013).

Juste un problème: personne n'en veut

Les lobbyistes ont fait leur travail: motiver le Conseil fédéral à tenter d'introduire les OGM sur sol suisse.
L'énergie du désespoir donne des ailes et ouvre grand le dictionnaire: obscurantisme...
Le mot est lâché! Il sonne comme une injure et peut-être avec lui pensent-ils détenir une arme imparable: donner honte !
Dans un autre contexte, c'eût été efficace.
Mais là, il y a juste un tout petit problème: ni le peuple ni les agriculteurs, premiers concernés, ne veulent des OGM...
Les années ont démontré qu'ils ne servent qu'à enrichir ceux qui les vendent en rendant dépendants ceux qui les achètent et doivent, en plus, acquérir les pesticides qui leur sont liés. Aucun avantage, réellement. Et énorme déficit dans la biodiversité. Et en Inde suicide de milliers de cultivateurs de coton, acculés par les dettes, puisqu'ils doivent racheter les semences GM chaque année, sans même bénéficier de meilleures récoltes.
Cela finit par se savoir, et les lobbyistes ne l'ignorent pas.
Énergie du désespoir !
Pour une fois, ils n'arriveront probablement pas à leurs fins...

C.H.V.

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Le CF ne cède-t-il pas au lobby alimentaire ou agroalimentaire ?

Ainsi donc, nos courageux conseillers fédéraux Leuthard et Schneider-Ammann ont envoyé un sous-fifre mettre sa tête en avant pour annoncer au bon peuple la volonté du Conseil fédéral de mettre fin au moratoire sur les OGM en 2017.
Certains scientifiques sont contents. Mais, d'une part, les consommateurs n'en veulent pas, d'autre part, les paysans ne sont pas intéressés par des cultures OGM sans débouchés économiques et sans améliorations du point de vue agricole.
Et regardons un peu plus loin. Si on autorise les cultures OGM en Suisse, même s'il n'y en a pas un mètre carré cultivé dans le pays, on ne pourra plus interdire l'importation des produits OGM ou contenant des OGM. Et là, il y a beaucoup d'argent à faire. Le Conseil fédéral ne cède-t-il pas au lobby alimentaire ou agroalimentaire (Migros, Coop, Nestlé, Cargill, Syngenta et les autres) ?
Je me pose la question. Je crois connaître la réponse.
Et vous ?

Y.B.

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Pétition pour l'interdiction définitive des OGM en Suisse

Les choses semblent bouger depuis notre dernière communication.

NON aux OGM !!En effet, StopOGM vient donc de lancer une pétition pour demander au Conseil fédéral l'interdiction définitive des OGM en Suisse et nous pensons qu'il faudrait que vous la signez. Même si le Conseil fédéral n'aurait pas autrement l'obligation d'y tenir compte, il est à espérer que si des millions de gens signent, alors peut être que le CF reviendra sur sa position et comprenne, pour une fois, que nous ne voulons pas d'OGM dans nos assiettes !

GPT

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StopOGM s'oppose aux intentions du Conseil fédéral !

«La possibilité de cultiver des OGM ne doit pas être exclue à l'avenir.»

Tel est avis du Conseil fédéral qui vient de lancer une procédure de consultation jusqu'en mai d'une révision de la Loi sur le génie génétique, en prévision de la fin du moratoire sur les OGM qui échoit en 2017. Si le texte prévoit qu'il sera possible de désigner des «régions sans OGM» sur la base d'une décision cantonale ou de la volonté majoritaire de producteurs, il entend aussi laisser la porte ouverte à la plantation d'OGM par des agriculteurs. Et les risques de dissémination ?

Pour s'en prémunir, le Conseil fédéral se veut rassurant, voulant mettre en placé une ordonnance fixant les règles d'un régime de coexistence futur entre cultures OGM et conventionnelle qui stipule les distances d'isolement entre parcelles et exige l'inscription du cultivateur OGM à un registre nationale des cultures, où il sera identifié, de même que les coordonnées des parcelles ou de la commune où sont cultivés les OGM. Ces mesures seront-elles suffisantes pour éviter l'éparpillement génétique ?

Si le Programme de recherche (PNR 59) consacré aux risques de la dissémination des plantes génétiquement modifiées concluait péremptoirement en août 2012 que de telles plantes «n'étaient nuisibles ni pour la santé humaine, ni pour l'environnement», d'autres études* montraient que des sols pouvaient contenir des gènes de résistance à la gentamycine une année après la récolte de plants de tabac transgéniques ou qu'une construction génétique peut rester active 4 ans après la destruction de la plante. Autant de raisons pour susciter notre méfiance.

Des associations comme StopOGM (coordination romande sur le génie génétique) considère que la proposition de coexistence avancée par le gouvernement n'est pas «réaliste» et que la dissémination peut exister. Elle considère aussi que la coexistence entraînerait des surcoûts au niveau de la production, de la transformation et de l'administration pour les produits agricoles suisses. Pour se faire entendre, StopOGM vient donc de lancer une pétition pour demander au Conseil fédéral l'interdiction définitive des OGM en Suisse.

À signer sans délai :
Pétition  pour l'interdiction définitive des OGM en Suisse !!

* deux études plus circonspects: l'une lyonnaise du Laboratoire d'écologie microbienne du sol, l'autre genevoise et émanant de l'Institut Forel.

propos rapportés par :
Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY
au nom du groupe : «Les Semeurs de Pully»

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La coexistence impossible pour l'agriculture suisse

Encore des mauvaises nouvelles, le Conseil fédéral veut, malgré le fait qu'une large partie de la population n'accepte pas d'OGM dans leurs assiettes, la levée de l'interdiction des OGM après l'expiration du moratoire en 2017 et ceci en dépit des préavis défavorables exprimés lors de la procédure de consultation à ce sujet.

Plus grave, le Conseil fédéral renverse les priorités et les donnent aux producteurs OGM en créant des zones "non-OGM" sous le fallacieux prétexte que les agriculteurs "innovants" (sic!) n'auront aucune chance de semer des OGM s'ils se trouvent hors des zones "OGM" souhaitées par toutes les organisations en lutte contre les OGM !

petit paysNous en avons assez de ces manipulations visant l'introduction des OGM à l'échelle industrielle dans notre petit pays aux surfaces agricoles réduites où on ne peut faire côtoyer production naturelle et OGM car le pollen lui ne respectera pas les limites peu réalistes fixées à quelques dizaines de mètres, ni les abeilles ou le vent d'ailleurs. Les problèmes de contamination seront tels qu'il sera pour ainsi dire impossible que les terrains "non-OGM" puissent le rester. Il est temps de manifester clairement notre opposition non seulement aux OGM mais aussi à toutes ces tentatives de les introduire par la bande, sous nos nez, en dépit du bon-sens !

Restons attentifs et soyons prêts à signer toute pétition ou référendum lancés pour contrer ces démarches démentielles qui ne feront que compliquer encore plus la vie de nos producteurs bio qui veulent rester aussi naturels que possible en conformité à la volonté populaire qui ne veulent pas d'OGM dans les assiettes....

Propos rapportés par
Georges Tafelmacher
Les Semeurs de Pully
NON OGM à PULLY

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La coexistence n'est pas une voie acceptable pour l'agriculture suisse

Communiqué de presse de StopOGM *  - 15 mai 2013

StopOGM s'engage depuis des années pour une interdiction de la culture de plantes génétiquement modifiées (PGM) en Suisse. Les PGM n'offrent aucun avantage économique ou écologique pour l'agriculture Suisse. Elles sont refusées par une large majorité des producteurs et des consommateurs. Dans ces conditions, à l'instar d'une majorité des cantons, des associations de producteurs, de consommateurs et de protection de l'environnement, StopOGM n'entre pas en matière sur les propositions du Conseil fédéral concernant la coexistence.

Le délai de réponse à la consultation fédérale sur les modifications de la Loi sur le génie génétique (LGG) et l'ordonnance sur la coexistence échoie aujourd'hui. Du point de vue de StopOGM[1], la modification de la LGG tient du «projet fantôme». Elle prépare le terrain à une forme de production qu'une large majorité de la population ne souhaite pas et qui n'apporte rien d'utile à l'agriculture, ainsi que l'a clairement démontré le Pôle de recherche national 59. Une étude du PNR59 a également démontré que la coexistence induirait des coûts supplémentaires et ceci sans que l'étude inclue les coûts pour la production sans OGM (Bio, Bio Suisse, IP Suisse) et les coûts pour une séparation efficace des filières !

Un régime de coexistence n'est pas envisageable en Suisse, au vu de la taille restreinte des exploitations agricoles. Les distances d'isolation proposées sont totalement insuffisantes. Les coûts d'une production en parallèle avec et sans OGM seront à coup sûr très élevés. Les producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs rejettent ainsi l'introduction risquée et coûteuse des OGM à une très large majorité. Récemment encore, dans le cadre de la charte «Stratégie Qualité de l'agriculture et de la filière alimentaire suisses», tous les acteurs agricoles ont clairement exprimé leur refus des organismes génétiquement modifiées[2].

Aujourd'hui, la Suisse toute entière est une zone sans OGM. Ceci doit également continuer à être le cas à l'avenir, c'est un argument de poids pour la qualité. Si le Conseil fédéral devait persister dans sa volonté, StopOGM propose d'inverser le paradigme. Les coûts de production et de procédure doivent être entièrement supportés par la filière de production OGM, en créant non pas des zones sans OGM, mais des zones «avec OGM» où les OGM seraient tolérés aux conditions strictes de coexistence. Ainsi, ceux qui veulent aller à l'encontre de l'avis de la majorité doivent produire la preuve de la faisabilité de leur projet, en assumer les risques et les coûts et convaincre une majorité des agriculteurs et de la population d'adhérer à leur vision.

La liberté de choix sur ce qui doit être produit, transformé et consommé en Suisse, ancrée dans Loi sur les denrées alimentaires, doit également être prise en compte. Pour StopOGM, les propositions du Conseil fédéral ne sont pas acceptables et nous les rejetons. StopOGM rejoint ainsi les propositions de la Commission fédérale d'éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain (CENH) qui considère la liberté de choix non pas comme un droit de revendication, mais comme un droit de refus. L'État n'est ainsi pas tenu de garantir l'accès aux plantes GM, mais doit garantir le droit des citoyens à refuser les OGM.

[1] Prise de position complète StopOGM est  téléchargeable ici
[2] «Stratégie Qualité  de l'agriculture et de la filière alimentaire suisses»
* StopOGM est une organisation faîtière qui réunit plus de 20 organisations de producteurs, défense des consommateurs, défense de l'environnement, défense des animaux et d'aide au développement.

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Tollé contre la levée de l'interdiction des OGM

LE COURRIER - LA LIBERTÉ   du jeudi 16 Mai 2013 pg.6   SUISSE

Si les milieux économiques et scientifiques sont favorables à la levée de l'interdiction de planter des organismes génétiquement modifiés (OGM) en Suisse dès 2018, le projet du Conseil fédéral suscite de fortes oppositions parmi les paysans et à gauche de l'échiquier politique. Les Verts menacent déjà de lancer un référendum.

Dans son projet de révision de la loi sur les OGM mis en consultation jusqu'à mercredi, le Conseil fédéral propose de créer un régime de coexistence entre cultures conventionnelles et cultures génétiquement modifiées. Or un territoire suisse entièrement libre d'OGM est un argument capital de vente sur le marché européen, relève l'Union suisse des paysans. Par contre, «aucune variété d'OGM n'apporte de plus-value économique», relèvent de leur côté les jeunes agriculteurs. Le régime de coexistence entraînerait des frais importants et beaucoup de démarches administratives, ajoutent-ils, soutenus sur ce point par le PS, les Verts et les associations de consommateurs. En outre, la demande sur le marché est inexistante, insistent ces opposants. Également peu favorable au texte dans sa forme actuelle en raison de son manque d'utilité économique et sociale, le PDC demande de son côté qu'une évaluation des coûts-bénéfices de la coexistence soit effectuée.

Afin d'éviter la contamination par les pollens, le projet prévoit en outre que les cultivateurs d'OGM devront notamment respecter des distances d'isolement minimales, fixées par exemple à douze mètres pour le soja ou cinquante mètres pour le maïs. Ces distances peuvent être assouplies grâce à l'aménagement de bandes tampons, assurent les Académies suisses des sciences. «Non», répond le PS, qui les estime insuffisantes et nettement inférieures à ce qui se pratique au Danemark ou en Allemagne.

Les socialistes mettent en évidence qu'avec une coexistence entre cultures OGM et non OGM, la production d'un miel sans OGM n'est plus garantie. «Les abeilles ne respectent pas les signalisations de territoire», écrivent-ils. Or au vu des menaces qui pèsent déjà sur la survie des abeilles, toute nouvelle intervention dans la nature demande une grande prudence, soulignent-ils. Le PLR remarque de son côté que «si les méthodes de production et de culture d'OGM ne sont pas plus risquées que les traditionnelles, la réglementation ne doit alors pas être plus restrictive». L'UDC salue dans un premier temps les efforts du gouvernement pour réglementer ce domaine, avant d'ajouter que, au vu de la méfiance de la population vis-à-vis des OGM, il respectera un éventuel rejet en votation.

L'idée de créer des régions «sans OGM» est quant à elle critiquée de toutes parts. Les opposants, comme les organisations de protection des consommateurs et StopOGM, demandent l'inversion de cette démarche: ce sont les «régions avec OGM», où leur production est envisageable à certaines conditions, qui doivent être déterminées.

Les acteurs favorables reprochent eux d'imposer des régions «sans OGM» si l'intérêt pour une telle agriculture est majoritaire dans les régions concernées. En agissant ainsi, «les agriculteurs innovants n'auront aucune chance, car ils sont toujours en minorité au départ», critique economiesuisse, la faîtière des entreprises. Un point de vue partagé par science-industries. Les cantons de Neuchâtel, Berne, Bâle-Campagne, Argovie et Thurgovie se montrent sceptiques. Pour le gouvernement bernois, l'absence d'OGM est un argument bien plus fort pour l'agriculture afin de pouvoir affronter la concurrence internationale, écrit-il dans sa prise de position. Le canton de Zurich, favorable au projet du Conseil fédéral, réclame cependant que les coûts des mesures pour protéger les productions sans OGM soient supportés par celles qui les cultivent.

Dans le cadre de la procédure de consultation, quelque 70 prises de position ont été envoyées à la Confédération, précisent mercredi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) et l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). Et de noter que «dans la majorité des réponses, les milieux concernés expriment leur opinion de principe sur la culture d'OGM en Suisse, dépassant largement le cadre du projet».

Le Courrier

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OGM alerte pollution !

Il ne se passe plus une journée sans que nous découvrons les aléas de la pollution OGM. La dernière en date: la découverte de blé OGM aux États-Unis échappé des champs expérimentaux au Oregon !

Ce qui pourrait très bien se passer chez nous !

Voici la teneur d'un article publié dans le "Natural News" du 30 mai 2013. Édifiant !

Les Semeurs de Pully
NON OGM à PULLY

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OGM alerte pollution: du blé génétiquement modifié s'est échappé des champs expérimentaux plantés à travers 16 états des États-Unis

Natural NewsThursday, May 30, 2013 - by Mike Adams, the Health Ranger - Editor of  Natural News

L'apocalypse génétique que nous avons prédit pendant des années a peut-être déjà commencé. L'USDA vient d'annoncer qu'ils ont trouvé une importante quantité de blé génétiquement modifié dans les champs agricoles dans l'Oregon. Comme l'USDA a annoncé hier, «...les résultats des tests d'échantillons de plantes provenant d'une exploitation Oregon indiquent la présence d'OGM génétiquement modifiés de plants de blé résistantes au glyphosate.»

Pourquoi est-ce un problème? Parce que le blé transgénique n'a jamais été approuvé pour la commercialisation ou la vente. Ces souches de blé transgénique ont échappé à des expériences en champ d'OGM menées dans 16 États par Monsanto de 1998 à 2005. Comme l'USDA déclare: «D'autres tests par des laboratoires USDA indique la présence de la même variété de blé résistant au glyphosate GE que Monsanto a été autorisé à tester sur le terrain dans 16 États de 1998 à 2005.»

Et cela signifie que la pollution génétique est déjà hors de contrôle. Le blé transgénique pour laquelle Monsanto revendique la propriété des brevets est maintenant en train d'envahir les fermes qui n'ont jamais planté du blé transgénique. Tous US blé cultivé commercialement est soupçonné maintenant !

Il y a au moins cinq graves conséquences de celle-ci :Monsanto fou

  1. Monsanto peut désormais poursuivre toutes les fermes où le blé génétiquement modifié a été trouvé en pleine croissance. Selon tribunaux fédéraux américains, les agriculteurs ont «volé la propriété intellectuelle de Monsanto.»

  2. La propagation du blé GM de champs expérimentaux aux champs de production de blé est la preuve que les OGM peuvent causer une pollution génétique - pollution auto-réplication avec le potentiel de dévaster la production alimentaire mondiale.

  3. tout le blé produit aux États-Unis sera désormais fortement scruté – et peut-être même rejeté – par d'autres pays qui importent traditionnellement blé américain. Ceci a évidemment des conséquences économiques énormes pour les agriculteurs américains et de l'agriculture.

  4. Il prouve l'USDA ne peut pas contrôler les expériences en champ d'OGM qu'il approuve. Expérimentations en plein champ ne sont pas «sûr» ni «contrôlée». Ils sont les expériences menées à l'air libre, où la pollution génétique est un résultat inévitable. La pollution génétique qui a commencé en 1998 ne peut pas être remis dans la boîte en 2013...

  5. Les consommateurs américains qui consomment des produits du blé sont actuellement presque certainement ingèrent un certain niveau de blé génétiquement modifié. Ce niveau peut actuellement être très faible – peut-être même moins de 1% – mais il est encore une autre source de pollution OGM dans l'approvisionnement alimentaire qui pourrait avoir un impact énorme épicerie les décisions des Américains.

Producteurs de blé américains devraient être inquiets en ce moment

Jusqu'à aujourd'hui, les Américains ont assuré il n'y a pas d'OGM dans les produits de blé. Ils savent que si vous voulez éviter les OGM, ne pas acheter du maïs. Le blé a toujours été considéré comme une «valeur refuge» des aliments génétiquement modifiés.

Mais maintenant que le mythe a été brisé avec l'annonce de l'USDA qu'ils ont trouvé GE culture du blé dans les champs agricoles dans l'Oregon. Si ils l'ont trouvé dans l'Oregon, il est probablement présent dans les 15 autres États où le blé transgénique a été ouvertement plantés dans des champs expérimentaux, aussi.
Ne vous inquiétez pas au sujet de la sécurité de blé transgénique, cependant. L'USDA est absolument sûr que c'est complètement sans danger pour vous. Et pourquoi? Parce que Monsanto a dit à la FDA, il était sûr !

Je ne plaisante pas. Voici explication officielle de cette non-logique de l'USDA :

La détection de cette variété de blé ne pose pas de problème de sécurité alimentaire. La Food and Drug Administration (FDA) a complété une consultation volontaire sur la sécurité des denrées alimentaires et aliments pour animaux issus de cette variété de blé résistant au glyphosate GE en 2004. Pour la consultation, le développeur a fourni des informations à la FDA pour assurer la sûreté de cette variété de blé. FDA a terminé la consultation volontaire avec plus de questions concernant la sécurité de grain et de fourrage provenant de ce blé, ce qui signifie que cette variété est aussi sûr que le blé non transgénique actuellement sur le marché.
Oh, si la FDA "consulté" avec Monsanto qui leur a dit leur blé transgénique était en sécurité? Je me sens déjà beaucoup mieux. Parce que Monsanto n'aurait jamais mentir à la FDA au sujet de la sécurité de son OGM.

USDA affirme qu'il prend au sérieux les résultats

«Nous prenons cette situation très au sérieux et nous avons lancé une enquête officielle», a déclaré Michael Firko, statuant administrateur adjoint pour la biotechnologie Services de réglementation APHIS, une division de l'USDA. «Notre première priorité est de déterminer le plus rapidement possible les circonstances et l'ampleur de la situation et comment cela s'est passé. Sommes en contact avec l'État, l'industrie et les partenaires commerciaux sur cette situation et se sont engagés à fournir des renseignements opportuns sur nos résultats. USDA mettre toutes les ressources nécessaires à cette enquête.»
Pourquoi l'USDA se déplace si rapidement sur cette question? Parce qu'ils savent que la découverte de blé transgénique de plus en plus "sauvage" met toute la crédibilité de l'offre de blé américain à risque. Les OGM sont interdits dans au moins 27 pays à travers le monde, et ces pays ne seront pas susceptibles de permettre blé génétiquement contaminés lors de l'importation des États-Unis.
En fonction de ce qui se passe ensuite, nous pourrions envisager un embargo global des exportations de blé des États-Unis, ce qui signifie le marché du blé américain serions tous, mais l'effondrement. (Cela pourrait être un bon moment pour envisager un court-circuit des contrats à terme sur le blé, si vous êtes dans le négoce de matières premières...)
Et tout cela causerait une inondation à court terme du blé pas cher sur le marché américain (parce que personne d'autre ne l'achète), la baisse des prix mettrait autant de producteurs de blé hors de l'entreprise que l'approvisionnement en blé serait durement frappé en 2014 et au-delà, et qui équivaut à des hausses de prix à long terme. OGM se trouvant dans l'approvisionnement en blé, en d'autres termes, signifie que les prix élevés des denrées alimentaires pour tous les Américains.

Mon avertissement répété sur une apocalypse génétique

C'était juste hier que j'ai mis en garde dans un article de «Nouvelles naturel» sur le potentiel des OGM pour provoquer une apocalypse génétique emballement. «Une apocalypse génétique peut dévaster grenier de l'Amérique», écrivais-je, suivie par: «Il viendra un jour où les Américains voudront brûler tous les champs de maïs GM au sol. Mais d'ici là, il sera trop tard. Le mildiou sera sur nous, et avec elle vient la famine, la souffrance, le désespoir et les émeutes. La faim se transforme tous les hommes de la famille dans sauvages, tout comme la cupidité tourne tous les hommes des sociétés en démons.»

Là, je parlais de maïs. Mais apparemment, cela était trop optimiste: le blé est maintenant affecté aussi.

Dans ce même article, j'ai également dit, «le gouvernement américain joue à la roulette russe avec l'avenir alimentaire de l'Amérique» – une déclaration qui est assez hilarant, étant donné que la Russie ne sera même pas jouer à la roulette russe avec ses propres cultures. Les OGM sont une forme uniquement américaine de l'arrogance des entreprises et de la pollution génétique. Nulle part dans le monde est l'impérialisme agricole assez fou et pourtant si fortement soutenu par le gouvernement dingue disparu.»

En soutenant les OGM, l'USDA est en train de détruire l'avenir de l'agriculture américaine

L'annonce USDA prouve que ces avertissements étaient exacts: des OGM ont échappé des champs expérimentaux, et ils ont vraiment infecté et de contaminé les cultures commerciales en Amérique du Nord. Ces cultures deviennent alors entachée et sont indésirables par 90% des consommateurs et des nations les plus développées dans le monde entier. En permettant aux OGM à être plantés n'importe où en Amérique du Nord, le gouvernement américain est en train de détruire l'intégrité de ses industries agricoles pour les siècles à venir.

La pollution génétique ne peut jamais être entièrement retirée des champs de blé, de maïs et d'autres cultures. Et le pire, c'est que cette contamination génétique peut rendre ces plantes très sensibles aux menaces que les scientifiques n'ont aucun moyen d'anticiper ou de comprendre. Alors que les autres nations du monde entier ont fait preuve de prudence, le gouvernement américain a conspiré avec Monsanto pour abandonner la prudence et risquer tout l'avenir de l'industrie agricole de l'Amérique sur une «science» qui s'est avéré être un cauchemar de pollution génétique.

Les sources de cet article sont les suivants :
Natural News - Genetic pollution
USDA - wheat detection
Farm Futures - Glyphosate resistant
Green Info - GMO wheat

Autres nouvelles :
Natural News - HR articles

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...et la réaction EU

La Commission européenne a annoncé jeudi avoir demandé à Washington comment tester la présence de cette souche OGM non homologuée, identifiée dans une ferme de l'Oregon, a déclaré un porte-parole de l'exécutif communautaire. Les chargements de blé en provenance des États-Unis seront bloqués si la présence de cette variété est établie, a-t-il ajouté. Bruxelles renonce toutefois à envisager des restrictions en bonne et due forme, des mesures qui nécessiteraient l'accord de l'Union dans son ensemble. De son côté, le Japon a annulé un appel d'offres pour l'achat de blé américain destiné au marché de l'alimentation. La Corée du Sud, la Chine et les Philippines, qui sont eux aussi de gros importateurs de blé, ont dit surveiller de près l'évolution du dossier. L'Asie importe plus de 40 millions de tonnes de blé chaque année, soit près d'un tiers des échanges mondiaux, et la majeure partie de ces achats provient des États-Unis et d'Australie.

Armande Reymond - Journaliste RP
Agence d'information agricole romande (AGIR)

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Marche mondiale contre Monsanto

L'été tarde à venir mais les manifestations contre les OGM de Monsanto se poursuivent de plus belle et ceci partout dans le monde !

Marche contre MonsantoIci à Pully, nous n'avons pas pu organiser à temps au moins une présence sur le site des expérimentations OGM en plein champ de l'époque 2007-2009 mais nous étions en pensée avec tout-e-s les militant-e-s du monde entier qui se sont lévé-e-s contre la mainmise des grandes firmes de l'agrobusiness sur notre agriculture qui veulent nous imposer ces OGM au nom du progrès, de l'innovation, de l'approvisionnement alimentaire d'une population en constante augmentation. Ce sont en fait des prétextes pour justifier leurs entreprises et se donner une bonne conscience en se faisant passer pour les sauveurs du monde. Mais nous savons à présent que nous ne serons "sauvés" que par la production locale intégrée et écologique où les paysans locaux auront la maîtrise de leur production qu'ils pourront écouler sur les marchés locaux en toute liberté !

Nous sommes solidaires de ces 2 millions de personnes qui sont descendues dans les rues pour marquer leur opposition non seulement aux OGM mais surtout contre les multinationales qui veulent mener le monde agricole et à la prochaine occasion, nous ne manquerons pas de faire de même.

Promis, nous ferons mieux la prochaine fois !

Propos rapportés par
Georges Tafelmacher
au nom «Les Semeurs de Pully»
NON OGM à PULLY

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lu dans le "Gauchehebdo" du 31 mai 2013 n°22   "Coups de projo"

Ils se lèvent contre Monsanto

Ils sont plus de 2 millions à être descendus dans la rue ce 25 mai dans 436 villes et 52 pays pour dénoncer la firme étasunienne, grand producteur d'OGM, à l'appel de la Marche Mondiale contre Monsanto. À la base lu mouvement, on trouve un groupe de citoyens des USA opposés à la décision du Sénat de donner une impunité totale à la multinationale par le Monsanto Protect Act, qui interdit aux tribunaux de condamner l'entreprise à retirer des OGM. Une  pétition  en ligne vient renforcer le mouvement, demandant un monde sans OGM et sans brevets sur le vivant qu'ils proviennent du géant étasunien, Syngenta, ou Bayer.

Marches à Berne et Zurich

En Suisse, deux marches se sont déroulées à Zurich et Berne. Dans la capitale fédérale, des banderoles proclamaient: «Monsanto sème la mort» ou «Monsanto, tu n'as pas tous les droits sur ma vie». À San Francisco, comme dans nombre de villes américaines, les militants s'opposaient à la mainmise de Monsanto et de ses OGM sur la production agricole.

«La biotechnologie n'est pas la solution. L'agroécologie, si !»

En France, des rassemblements ont eu lieu au Trocadero à Paris. Les manifestants ont exigé des élus français et européens qu'ils rendent obligatoire un étiquetage des produits issus l'OGM ou le déblocage de crédits dé recherche pour étudier les conséquences à long terme d'une telle alimentation sur la santé publique. Ils ont aussi réclamé une protection des semences, afin que les semenciers locaux ne soient pas rachetés à tour de bras par les géants du secteur. «Nous savons que l'utilisation de semences hybrides est une plaie pour la biodiversité, qu'elle rend la terre stérile et les agriculteurs dépendants des produits chimiques, que le processus naturel de pollinisation entraîne une contamination des semences là où les OGM sont cultivés, que dégradation de l'environnement, misère sociale et agriculture industrielle sont étroitement liées», pouvait-on lire sur le tract du réseau français des Occupy Monsanto. À Strasbourg 450 manifestants ont défilé devant le Parlement européen.
En Hollande, plus de 4'000 personnes ont défilé particulièrement à Wageningen, centre de l'industrie agroalimentaire situé dans l'est du pays. Ils étaient l'000 à Bruxelles, 300 à Berlin et autant à Munich. En Afrique, des manifestations se sont déroulées en Afrique du Sud, au Sénégal ou en Égypte. En Asie, en Inde, Japon et Corée du Sud aussi. Beaucoup de rassemblements ont eu lieu au Canada et aux USA. En Amérique latine, 12 rassemblements ont été organisés, du Brésil à l'Argentine, en passant par la Colombie, le Costa Rica ou l'Équateur. «Notre pays est le plus riche en biodiversité du monde. On ne veut pas la destruction de ce jardin d'Éden par des multinationales. La biotechnologie n'est pas la solution. L'agroécologie, si», a souligné Josh Castro, organisateur de la manifestation de Quito.

Joël Depommier, rédacteur à GH

Pétition  -  pour l'interdiction définitive des OGM en Suisse !!!

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Entreprise de démolition des arguments des anti-OGM !

M. Christophe Reymond, directeur du Centre Patronal Vaudois, s'est fendu d'une exécution en règle des arguments des gens comme nous qui s'efforcent de faire prendre conscience à la population des effets secondaires possibles des OGM.

En quelques lignes, il nous reproche d'ériger la peur en vertu première et, par les interdictions et autres moratoires que cela entraîneraient fatalement, de semer une pagaille destructrice parmi les industriels du génie génétique causant ainsi la pertes de milliers d'emplois et la délocalisation de la recherche vers d'autres cieux plus cléments et moins regardant quant aux conséquences des OGM sur nos vies et les vies des paysans voulant rester "naturels" !

Quelle est la vérité ?

Pour le savoir, analysons les paroles haineuses de ce directeur et les réactions qu'il a suscité. D'abord quelque lignes significatives de ce thuriféraire parues dans le 24heures du 30 mai 2013 :

Le principe de précaution ou idéologie de la peur

Christophe Reymond(...) La peur généralisée se traduit par l'invocation toujours plus fréquente du principe de précaution, destiné à protéger l'environnement de dommages graves ou irréversibles même en l'absence d'une certitude scientifique avérée. L'idée de prendre des précautions même lorsqu'on ne sait rien revient à ériger la peur en vertu première, au-dessus du savoir. Il en résulte des interdictions ou des cautèles qui peuvent avoir de graves conséquences sur la capacité d'un pays à relever les défis de demain, notamment en empêchant le développement de certaines technologies ou de certaines compétences. (...) Cette haine de l'humain se développe aujourd'hui dans certains milieux écologistes, les plus virulents allant jusqu'à plaider pour une extinction volontaire de l'espèce humaine (sic et resic !)...

«Le moratoire sur les OGM a été prorogé en dépit des conclusions scientifiques»

(...) En décembre passé, les Chambres ont décidé le le prolonger pour la deuxième fois, jusqu'en 2017, essentiellement en raison de la non-acceptation des plantes génétiquement modifiées par les paysans et les consommateurs. (...) Ce qui fascine, c'est que le Fonds National de la recherche scientifique venait de publier une vaste étude sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) concluant, à l'instar de nombreux autres apports internationaux, que les plantes génétiquement modifiées ne présentent pas plus de risques pour la santé ou l'environnement que les plantes issues le cultures conventionnelles. On voit comment le principe de précaution privilégie la prévention de risques virtuels aux dépens de risques bien réels, eux, tels que le sous-approvisionnement alimentaire d'une population mondiale en constante augmentation.

Toute innovation s'accompagne nécessairement d'incertitudes. Et les obsessions sécuritaires ou réglementaires ne parviendront pas à exclure la part d'imprévisible inhérente à la destinée humaine.

Ch. Reymond, CPV - Paudex
Lire plus : La Peur

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Et ensuite, nos réponses à ces diatribes. En effet, plusieurs citoyens ont répondu par des lettres de lecteur qui essayaient de remettre les choses à leur place et de retourner les accusations :

Lettre de lecteur au «24heures» du 03.06.2013 à propos de la réflexion de M. Christophe Reymond intitulée «Le principe de précaution ou l'idéologie de la peur» (24 heures du 28 mai 2013).

Principe de précaution - Il y a là plutôt une manifestation de l'intelligence !

Selon M. Reymond du Centre patronal, le principe de précaution est l'astuce du pleutre.

Ce point de vue n'est pas recevable car, comment comprendre qu'introduire une réflexion aussi large possible sur les conséquences qu'entraîne une action n'aurait que la peur comme moteur ?
Il y a là plutôt une manifestation de l'intelligence où on s'accorde puis s'engage en connaissance de cause. L'action n'est pas supprimée mais pensée et pesée avant son exécution, avec pour objectif que ses effets soient réduits au minimum. Les exemples sont abondants où l'utilisation de produits ou d'ustensiles a créé, au final, plus de dommages souvent irréparables que de gains. Pensons aux problèmes posés par les micropolluants dans nos lacs et rivières (24 heures de samedi 25 mai), l'amiante et combien d'autres.
Ce qui distingue l'homme, c'est justement sa capacité d'anticiper, dans une optique de préservation, donc de pérennité. C'est incomparablement plus responsable que l'attitude soutenue par M. Reymond.
Mais c'est moins rentable immédiatement, on l'a compris.

Maurice Badoux, Monthey

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Lettre de lecteur au «24heures» du 07 juin 2013 à propos de la réflexion de M. Christophe Reymond intitulée «Le principe de précaution ou l'idéologie de la peur» (24 heures du 28 mai 2013) et de la lettre de M. Maurice Badoux intitulée «Le principe de précaution - Il y a là plutôt une manifestation de l'intelligence» (24 heures du 03 juin 2013).

La peur nourrit les discours patronaux !

Le «principe de précaution» c'est l'aune à laquelle mesurer l'intelligence de ce que nous faisons ici et maintenant. Même si nous n'avons aucune certitude quant à ce qui pourrait arriver demain, les probabilités de catastrophes qui menaceraient notre avenir devraient nous amener à une prise de conscience et à un changement salutaire de comportement. Cette conscience est finalement ce qui nous permettra de maintenir la vie sur notre Terre.

Le problème est que les diatribes contre le «principe de précaution» risquent d'être interprétées comme une invitation à ne pas assumer nos responsabilités quant à nos actions présentes et à ne pas rendre des comptes lorsque les dommages seront avérés. Répandre des OGM sur la surface du globe peut paraître «scientifique» aujourd'hui mais si, dans le long terme, il y a probabilité d'un mise en danger des hommes et de la vie complexe, alors nous serions des criminels si nous poursuivrions sur cette lancée.
Quant à la peur dénoncée par M. Reymond, il ne se gêne pas – lorsqu'il défend l'économie et l'innovation lors des diverses votations sur des référendums ou initiatives qui veulent nous faire prendre conscience des dangers réels – de susciter de graves peurs de chômage ou de délocalisations en invoquant les risques insensés que nous ferions courir à l'idéologie économique !
Nous avons été obligés de suivre les capitaines économiques sur leur piédestal démiurge de la modernité pour travailler et nous nourrir et maintenant que nous devons effectivement dépasser cet enfer ainsi crée en évoquant le «principe de précaution», ils nous instillent la peur de tout perdre...

Georges Tafelmacher, Pully

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Nous pouvons lui faire lire cette page intéressante qui démontre que les OGM ne sont pas aussi inoffensifs que ce que M.Reymond essaie de nous faire croire. Lisons, informons-nous et répliquons à ces tentatives de nous vendre ce que nous appréhendons et ne voulons pas.

Les transgéniques : 20 ans à alimenter ou à leurrer la planète ?

publié par - GRAIN le 17 mai 2013
sources d'information : GRAIN

Généreusement entretenus par l'industrie des OGM, les mythes sur les soi-disant bénéfices des cultures transgéniques persistent. On peut résumer à cinq les mensonges que cette industrie répand: que les transgéniques alimentent la planète, qu'ils sont plus productifs, qu'ils permettront d'éliminer l'utilisation des produits agrochimiques, qu'ils coexistent harmonieusement avec les autres cultures et qu'ils sont parfaitement inoffensifs pour l'environnement et la santé.

NO-OGMC'est facile de dévoiler ces mensonges; il suffit de porter un regard calme et objectif sur ce qui se passe vraiment sur le terrain, en se basant sur les données de l'industrie elle-même. La conclusion, après vingt ans de plantations transgéniques commerciales, est claire: aucune des promesses ne s'est réalisée, bien au contraire.

Examinons les cinq points un par un...

Lisez plus : Les Mythes sur les OGM

Propos rapportés par :
Georges Tafelmacher
au nom "Les Semeurs de Pully"
NON OGM à PULLY

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Quelques retours de correspondance

Le 10.06.2013, M.C. a écrit :

Il est normal qu'un patron défende les lobbies industriels et ces derniers sont très puissants: Nestlé, Syngenta etc.
Cependant il est encourageant de constater que les principaux intéressés, la paysannerie en particulier, se manifestent !
Merci pour toutes ces infos.

M.C.

et réponse...

S'il est peut être "normal" (si ce terme veut dire "accoutumé" !) que les milieux industriels se cooptent parmi et se défendent comme un seul homme, il n'est pas normal qu'ils en viennent à accuser leurs adversaires de "haïr les êtres humains" juste parce qu'ils défendraient une production naturelle en conformité avec le bon-sens paysan fruit d'expériences millénaires et de pratiques permettant le renouvellement des sols. Et il n'est certainement pas "normal" de rabaisser nos arguments à des histoires de peur et par ce biais nous imposer leur logique et de laisser croire que nos arguments servent à «empêcher notre pays à relever les défis de demain, notamment en empêchant le développement de certaines technologies ou de certaines compétences»...
Comme si ces "défis de demain" pouvaient être relevés par cette marche forcée dans les OGM, ce que sous-entend ces certains "certaines" qui ne peuvent être que les technologies ou compétences OGM !

Des limites ont été franchies et c'est à nous d'amener des considérations un tant soit peu "correctes" dans ce débat qui dépasse tout ce qui est normalement tolérable dans la défense des intérêts !
À ce que je sache, nous n'avons jamais accusé les tenants des OGM de haïr les êtres humains alors que leurs paroles laisseraient entendre que nous serions les pires des saboteurs et démolisseurs de notre pays si "avancé" et elles démontrent ainsi leur haine de l'opposant et du contradicteur pourtant si nécessaires pour contrer leur despotisme et de les ramener à une ligne plus juste...

Merci pour vos encouragements...

G.T.

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Le 09.06.2013, I.A. a écrit :

Bonjour !
On le sait... Ne prenons pas cela personnellement... il y a encore des dinosaures.
I.A.

et réponse...

Espérons que ce M.Reymond prenne cela (nos critiques donc !) personnellement et que ce dinosaure puisse se voir tel qu'il est avec sa haine de tout ce qui pourrait contrevenir à ses désirs de triomphe de sa cause économique. Nous devons lui montrer que sa règle ne peut s'appliquer à la société en son entier car elle est uniquement axée sur la promotion de l'industrie et du système économique qui la sous-tend...

Continuons notre résistance, c'est la seule voie possible pour le moment tant que nous ne pouvons accéder à une société réellement participative, intrinsèquement citoyenne, autogérée, etc...

Merci de vos soutiens et à un prochain communiqué...

G.T.

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À ce jour, l'intéressé n'a toujours pas répondu mais nous espérons que ses oreilles vont quand même siffler puisque nous parlons de lui !

Georges Tafelmacher
Pully

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«Je mange donc je suis»

communication du 16.06.13

Comment comprendre que la majorité des personnes qui sont censées nourrir l'humanité, souffrent d'une situation catastrophique, marquée par le chômage, la pauvreté :

FILM : «Je mange donc je suis»

Je mange donc je suis

Je suis ce que je mangeUn film de Vincent Bruno
Une production de "Demande à la poussière" (Dalp.org) (2009) et de la "Coalition contre la faim" (Belgique).
Langue : français | Durée : 26 minutes.

Très bon reportage de 26 minutes sur l'effrayante déstructuration de l'agriculture qui nous concerne toutes et tous – pour cause de mondialisation galopante – et qui va donc se répercuter dans nos supermarchés, dans nos assiettes et sur la santé de nos enfants !
En cause, la mise en concurrence, à l'échelle mondiale, de la grande quantité des agricultures locales et familiales face aux puissantes multinationales de l'agro-alimentaire, basées sur la spécialisation et la mono-culture (avec force engrais chimiques, pesticides et herbicides) modèle hyper-productif et hyper-destructeur de l'environnement.
Je suis ce que je mangeDonc, p.ex en Afrique, terres, disponibilités et main d'œuvre sont au rendez-vous... mais sans rendement (!) puisque les puissantes multinationales agro-industrielles produisent à des prix défiant toute concurrence, jetant dans la misère les producteurs des agricultures locales. Transfert de la population agricole vers les bidonvilles, chômage et misère, voilà le tableau. Et immigration...
«Situation génocidaire !» dit Marcel Mazoyer, ingénieur agronome et économiste, ancien Chef du Département d'Economie et de Sociologie Rurales de l'INRA.
Je suis ce que je mangeVictimes de la baisse des prix pour l'écoulement de leur marchandise, les agriculteurs deviennent ensuite otages de la hausse des prix du marché international pour importer la marchandise. (D'où les émeutes de la faim).
Ça se termine quand même sur quelques notes d'espoir, si ça peut vous rassurer... Même si l'espoir, en terme de rendement, c'est maigre.

Hélène MARCHAL et 7 autres personnes aiment cette vidéo.

«La solution pour nourrir la planète tout en respectant l'environnement c'est la permaculture.
Aussi appelée agroécologie, elle reste encore méconnue malgré des figures qui la défende corps et âme comme Pierre Rabhi.
Un bémol sur le début du documentaire. L'exploitation intensive de l'animal est au même titre que celle de la terre, un scandale... mais n'est pas traitée ici. La surconsommation de produits animaux (propre aux pays "riches") est un accélérateur de famine dans les pays "pauvres".
Sinon rien à redire, c'est clair !»



maintenant des bestioles OGM !

communication du 10.11.13

Comme si les OGM végétaux ne suffisait pas, on vient maintenant avec des bestioles OGM censées "résoudre" des fléaux comme, par exemple, ce fléau de la mouche de l'olivier. Présentée comme "la" solution magique, cette "solution" soulève plus de questions que de réponses.

mouche OGMIl est pour le moins préoccupant que sous le fallacieux prétexte de contrer des ravageurs, on vient à adopter des méthodes qui n'ont pas été sévèrement testées au préalable et où aucune étude intensive n'a été fait pour exclure toute possibilité de "retour de flamme" inattendu. Cela revient à faire de l'expérimentation sur nous et notre environnement sans aucune garantie et, surtout, sans retour en arrière si jamais un autre fléau apparaît ou si cela s'avère néfaste à notre environnement ou à nous-mêmes.

Il s'agit de "responsabiliser" ces firmes pour qu'ils mènent avec rigueur tous les tests possibles et imaginables pour être à 100% sûr qu'aucun événement inapproprié ne survienne. Mais comme le risque "0" n'existe pas, il est pour le moindre hasardeux de lâcher dans notre environnement des bestioles OGM et cela sous la pression de firmes qui, sous prétexte de "sauver le monde", nous le mènera à un terme non voulu !

Lisons et faisons pression sur les grandes boites qui y voient la possibilité de "conquérir" des nouveaux marchés et se faire des bénéfs mirobolants et tout cela au nom d'un sauvetage improbable du monde !

Propos rapportés par :
Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY

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Des mouches transgéniques pour l'agriculture ?

AGORA - Le Courrier du samedi 09 novembre 2013

AGROALIMENTAIRE • Pour contrer les ravages de la mouche de l'olivier, des mouches OGM pourraient être introduites en Catalogne. Quant à l'absence de réglementation sur l'introduction d'insectes transgéniques, Oxitec (1), la firme anglaise pourvoyeuse de mouches, est en train d'y remédier...

ESTHER VIVAS*

Il semble qu'on a trouvé l'invention ultime pour mettre fin à certains fléaux dans l'agriculture. Il s'agit de la mouche transgénique. Et le premier endroit de la planète où l'on envisage de l'utiliser n'est autre que la Catalogne. Ce n'est pas pour rien que l'État espagnol est la principale porte d'entrée des transgéniques en Europe. Dommage que ce qui nous est vendu comme la solution magique au fléau de la mouche de l'olivier soulève plus de questions que de réponses.

L'information, diffusée cet été, est passée relativement inaperçue si l'on tient compte des conséquences qu'une telle découverte peut avoir pour l'environnement et pour notre santé. L'entreprise biotechnologique anglaise Oxitec a demandé une autorisation à la Generalitat de Catalogne afin de libérer dans la campagne de Tarragone des mouches transgéniques destinées à combattre le problème de la mouche de l'olivier. Si cette requête est acceptée, ce sera alors la première fois qu'on libèrera dans l'environnement des insectes génétiquement modifiés.
Même si l'entreprise insiste sur les vertus d'une telle mesure, celle-ci soulève des doutes importants.
 - Quelle sera la réaction des mouches transgéniques après leur introduction ?
 - Comment vont-elles interagir avec les autres êtres vivants ?
 - Quelles conséquences peuvent avoir son entrée dans la chaîne alimentaire en étant mangée par des oiseaux et des rongeurs ?
 - Et sur notre santé ?
Il faut tenir compte du fait que les mouches transgéniques n'ont été testées qu'en laboratoire. Or, la nature est un système complexe dans lequel plusieurs espèces interagissent de manière non mécanique.

Le principe de précaution devrait prévaloir

On ne peut pas mettre en liberté des insectes dont l'ADN a été modifié avec les gênes d'autres organismes sans être certains des conséquences que cela pourrait avoir et sans savoir si ces conséquences sont irréversibles ou non. Une fois de plus, les entreprises biotechnologiques font le choix de mener leurs expériences avec la nature et avec nous-mêmes, guidées par leur soif de profit maximal. Les insectes transgéniques ne sont en effet rien d'autre qu'une nouvelle source de bénéfices pour les multinationales de ce secteur.
Le conflit d'intérêt est un autre problème évident. Aucun pays au monde ne dispose d'une réglementation spécifique par rapport à l'introduction d'insectes génétiquement modifiés. Or, à qui donc est-on en train de demander d'élaborer des directives et un cadre de travail? Aux mêmes employés de la principale entreprise pourvoyeuse, Oxitec. Le rapport «Genetically-modified insects: under whose control ?» (2) de GeneWatch ne laisse aucun doute. Oxitec, par ailleurs, compte sur le soutien actif du géant de l'industrie biotechnologique Syngenta (3).

La science et la technologie sont des outils indispensables pour obtenir des progrès sociaux, mais elles ne peuvent pas, comme cela arrive trop souvent, être subordonnées aux intérêts du capital privé. Nous avons besoin d'informations et de transparence. Où seront exactement libérées ces mouches transgéniques au cas où la demande serait approuvée? Sur quels champs il y a-t-il aujourd'hui des cultures utilisant des organismes génétiquement modifiés? Ces informations, on n'a jamais voulu les rendre publiques.

Nous avons le droit de décider si nous voulons ou pas des transgéniques, mais jamais personne ne nous l'a demandé.

* Militante anti-globalisation, auteure de plusieurs livres et publications sur les mouvements sociaux, la consommation responsable et le développement durable.
Article publié sur son blog estervivas.com
Traduction française pour Avanti4.be: Ataulfo Riera.

1 - OXITEC = oxitec.com
2 - GeneWatch = swissaid.ch
3 - Syngenta = syngenta.com

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Quelques retours de correspondance

Le 10.11.2013, M.C. a écrit :

Merci pour l'info. De mal en pis !
Mais que pouvons-nous faire à part nous offusquer ?
Comment faire pression sur ces grandes multinationales ?
M.C.

et réponse...

Effectivement nous nous buttons toujours sur ce même problème – à savoir comment mettre ces boîtes sous pression pour qu'ils respectent au moins un minimum l'environnement naturel et social. Mais étant donné le fondement mercantile de leur fond de commerce, leur obsession atavique de gagner des parts de marché, l'instrumentalisation qu'ils font du problématique environnemental (le business "vert" = argument de vente pour nous persuader qu'ils respectent l'environnement !), leur sentiment de pouvoir (nourrir le monde, sauver des vies, apporter le progrès, leur enrichissement incommensurable, etc !), nous ne pouvons régater à leur niveau et c'est pourquoi nous avons décidé dans la mesure du possible de dénoncer autant qu'il le faut toutes les fadaises proférées par ces industriels et de les mettre devant les conséquences de leurs menées. Il faudrait aussi que nous persuadions d'éminents avocats (Recordon, Dolivo et bien d'autres) d'oser déposer plaintes contre ces firmes pour atteinte à l'intégrité physique, moral et psychique des population et les faire payer cash les dégâts qu'ils nous causent. Il faudrait aussi prolonger les prescriptions pour que les dégâts observés même 15 ans après les épandages de bestioles ou d'autres OGM puissent être dénoncés et que ces faits soient apportés devant les juges.
Pour cela, nous devons motiver nos avocats rompus à la cause de la protection des populations pour qu'ils aillent plus loin que les pantouflages dans les coulisses du palais fédéral et ces lois complaisantes qu'ils élaborent sous la pression des lobbies des pharmas qui, paradoxalement, veulent des lois MAIS à leur sauce, c'est-à-dire, permettant l'expérimentation "scientifique" et en introduisant l'idée que ces OGM ne seront jamais interdits...

Effectivement, nous avons un peu loupé le coche lors de l'élaboration de la loi sur le génie génétique (dont on a fait un film  «le génie helvétique»  (sic et resic!) où tout a été fait pour complaire à l'industrie génétique sous les fallacieux prétextes de sauver les emplois, garantir la prospérité et être concurrentiel...!!!

Mais cela ne veut pas dire que nous devons baisser les bras et laisser faire cette industrie qui au lieu de sauver des vies, en tue par milliers, qui au lieu de préserver l'environnement, le massacre avec une inconscience sidérante. C'est le pourquoi de ces communications que je fais à ma liste d'adresses "NON OGM à PULLY" dans le but de toujours rester sur nos gardes et ne plus rien laisser passer sans au moins, une ferme protestation (p.e. – les pétitions) de notre part. Face à une désapprobation généralisée de la population, ces industriels mettront beaucoup d'eau dans leur vin et s'il y a un quelconque problème, nous devons les faire boire leur coupe (coulpe !) jusqu'à la lie...!!!

Bon dimanche quand même et meilleures salutations

Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY

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Le 11 novembre 2013, Cl.C., Costa Rica

Ben moi je peux te dire 2 choses: c'est pas les seules bebetes (saumons qui veulent absolutment se mettre en marche, moustiques, porcs...) qui n'attendent que la permission des saumons pour se mettre en file...!!
Mais – empiriquement – sache qu'ici depuis une bonne dizaine d'annees, USAID nous a "donnè gentiment" des mouches anti-vers du betail. Je ne peux pas prouver une cause-à-effet, n'empeche que dans tous les coins ou on a debarque les fameuses mouches... est apparu depuis une plaie des tiques, prealablement inconnue ici: l'erlichiose, qui fait le bonheur des veterinaires et le malheur des betes, surtout sauvages.
Or depuis bientot un an, on se fait saupoudrer sur tous les continents de... moustiques transgeniques bons-pour-la-sante-publique, cadeau genereux de Bill et Melinda Gates. (On n'en a pas voulu au Costa Rica, au grand dam du gouvernement, evidemment). Hasard? Depuis ce temps-la, la dengue est devenue non plus une sale fiebre, mais bien une maladie hepatique mortelle... dans certains pays plus que d'autres: pas ici.
Jolies coïncidences, non ?
Quoi qu'il en soit, ne vous laissez pas faire !!
Cl.C


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bestiole transgenique



FILM : «The Five Big Myths Busted»

Monsanto, Dow, Bayer, DuPont and the other GMO biotech giants make a lot of money from GMOs (genetically modified organisms) – and they spend a lot of money on propaganda. Amazingly, in spite of the millions of dollars spent on ads, bribery of Congressmen, and PR "news creation", most people are skeptical if not outright suspicious of GMOs and want these "foods" labeled. And yet, the effort to required labeling was defeated.
What's the answer ?
More education for yourself and others. This short video is a great tool. Please share. :

corporate propaganda

- See more at :  GMO corporate propaganda

- The Corbett Report  -  Five big myths busted (papier)

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Manipulation végétale et survie: pesticides, engrais, OGM

forum de l'essor: La crise agricole en Suisse

communication du 09.02.14

Georges Tafelmacher, rédacteur occasionnel de l'essor, s'est opposé à un essai OGM en plein champ dans sa commune.

Les paysans souffrent à cause de la logique capitaliste appliquée à l'agriculture

Les conséquences de la logique néolibérale et de ses valeurs marchandes – la production au prix le plus bas, le profit maximal et les rendements à très court terme – entraînent la disparition des paysans en tant que producteurs indépendants et leur remplacement par des entrepreneurs industriels. En effet, pour survivre, ils doivent se conformer aux mécanismes exigés par l'idéologie néolibérale en mettant en place des pratiques qui feront disparaître la plupart d'entre-eux.

Le SemeurLes OGM jouent un rôle prépondérant dans cette évolution car ils permettent la mécanisation de l'agriculture et son industrialisation. Ce problème est devenu mondial et maints savants prennent régulièrement la parole pour dénoncer l'imposture des OGM, véritable agression contre les paysans. Des chercheurs et responsables politiques poussent pour ouvrir toute grande la porte aux OGM sous prétexte d'autosuffisance alimentaire. Il est maintenant avéré que les OGM renforcent le modèle d'agriculture productiviste soumise à la logique industrielle, achevant d'éliminer la petite paysannerie.

Le modèle agricole, comme celui proposé par l'initiative «Une nouvelle vision de l'agriculture» du WEF 20131, est clair: il s'agit d'ouvrir toutes grandes les portes des agricultures de tous les pays aux multinationales agroalimentaires avec, pour conséquence, des paysans chassés de leurs terres pour céder la place aux monocultures industrielles, aux agro carburants, aux engrais et pesticides chimiques et à toute la gamme des plantes transgéniques. A aucun moment les paysans ne sont consultés; en revanche, de nombreux experts et scientifiques estiment que ce type d'agriculture est non seulement dangereux pour l'avenir de la planète, mais également dépassé et conduit à une impasse. Sous couvert de nourrir la planète, la «nouvelle vision de l'agriculture» ambitionne de fournir de nouvelles opportunités d'affaires dans ce secteur. En vantant les mérites d'une agriculture high-tech qui investit des milliards dans l'agriculture par le biais de solutions basées sur le marché, cette initiative est pilotée par l'agrobusiness mondialisé et tous les grands fabricants de semences transgéniques font le forcing pour imposer leurs produits partout dans le monde.

Les milieux industriels se cooptent parmi eux et se défendent comme un seul homme en accusant leurs adversaires d'être «rétrogrades» parce qu'ils défendraient une production naturelle en conformité avec le bon sens paysan, fruit d'expériences millénaires et de pratiques permettant le renouvellement des sols. Ils laisseraient entendre que nous serions des saboteurs et des démolisseurs alors que notre opposition est nécessaire pour contrer leur despotisme et les ramener à une ligne plus juste car la déstructuration de l'agriculture pour cause de mondialisation galopante nous concerne tous. Ainsi, ils imposent leur logique en laissant croire que les arguments des opposants servent à «empêcher notre pays à relever les défis de demain en empêchant le développement de certaines technologies ou de certaines compétences» (sic)... comme si ces «défis de demain» ne pouvaient être relevés que par cette marche forcée dans les OGM et que le développement ne peut être que celui des technologies ou compétences OGM!

En cause, la mise en concurrence, à l'échelle mondiale, des agricultures locales et familiales face aux puissantes multinationales de l'agro-alimentaire basées sur la spécialisation et la monoculture (avec force engrais chimiques, pesticides et herbicides), modèle hyper-productif et hyper-destructeur de l'agriculture, jetant dans la misère les producteurs locaux et le transfert de la population agricole vers les bidonvilles, chômage, misère et immigration. Victimes de la baisse des prix pour l'écoulement de leur marchandise, les agriculteurs deviennent ensuite otages de la hausse des prix du marché international pour importer la marchandise, d'où les émeutes de la faim.

Conclusions

Manifestement, les industriels ne respectent pas l'environnement naturel et social. Étant donné le fondement mercantile de leur fonds de commerce, leur obsession atavique de gagner des parts de marché, l'instrumentalisation qu'ils font de la problématique environnementale2, nous devons les dénoncer et les mettre devant les conséquences de leurs menées en persuadant nos avocats de déposer plaintes contre ces firmes pour atteinte à l'intégrité physique, morale et psychique des population et les faire payer cash les dégâts qu'ils nous causent. Ce n'est que face à notre désapprobation généralisée qu'ils seront rendus responsables.

Nous devons faire pression sur nos autorités pour prolonger les prescriptions de telle sorte que les dégâts observés même 15 ans après puissent être dénoncés et déférés devant les juges. Malheureusement, la loi sur le génie génétique3 a été faite pour complaire à l'industrie génétique sous le fallacieux prétexte de sauver les emplois, garantir la prospérité et être concurrentiel, laissant toute liberté à cette industrie qui, au lieu de sauver des vies, en tue par milliers, qui, au lieu de préserver l'environnement, le massacre avec une inconscience sidérante.

Nous devons obliger les industries agricoles à faire des études sérieuses basées sur le long terme et cela d'entente avec les représentants d'organisations d'agriculteurs, d'ONG et de gouvernements. Ces études doivent être inscrites dans des protocoles établis par la législation et doivent étudier les dangers de ces produits avant que les industriels les lancent sur le marché. Les entrepreneurs OGM doivent être forcés à mener ces études sous la supervision et le contrôle de scientifiques indépendants attachés à nos universités hors de leur influence dominante. L'Etat ne peut financer les cent mille études nécessaires pour prouver l'innocuité d'un nouveau produit; c'est aux industries d'étudier les conséquences à long terme d'une telle alimentation sur la santé publique et cela sous la supervision de l'État car les scientifiques universitaires sont là pour faire des recherches en vue de comprendre les fondamentaux de la vie et pas pour faire les études sectorielles que les industries ne veulent pas faire!

L'étiquetage des produits OGM devrait être obligatoire et la protection des semences est aussi réclamée afin que les semenciers locaux ne soient pas rachetés à tour de bras par les géants du secteur.

Il est important aussi de réhabiliter le «principe de précaution» pour empêcher les industriels d'inonder le marché de produits malsains et pour contrer la pratique actuelle où, pour faire interdire un produit, il faut que ce soit à l'État de prouver que ce produit induirait des effets néfastes (4). Le principe de précaution, c'est l'aune à laquelle on peut mesurer l'intelligence de ce que nous faisons ici et maintenant. Même si nous n'avons aucune certitude quant à ce qui pourrait arriver demain, les probabilités de catastrophes qui menacent notre avenir devraient nous amener à une prise de conscience et à un changement salutaire de comportement. Cette conscience est finalement ce qui nous permettra de maintenir la vie sur notre Terre.

On ne veut pas la destruction de la nature par des multinationales. La biotechnologie n'est pas la solution. L'agroécologie, si !

Georges Tafelmacher

1) L'agriculture et l'alimentation ont été au cœur des discussions qui se sont tenu à Davos du 25 au 29 janvier 2013, signe de l'importance que le WEF accorde aux opportunités d'affaires dans ce secteur. Il vient de nommer au poste de vice-présidente et membre du Conseil de gestion de la Fondation Josette Sheeran, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) depuis 2007, laquelle a pris ses nouvelles fonctions en avril 2012, à l'expiration de son mandat au PAM.

2) Le business «vert» = argument de vente pour nous persuader qu'ils respectent l'environnement, leur sentiment de pouvoir nourrir le monde, sauver des vies, apporter le progrès, leur enrichissement incommensurable, etc. !

3) On en a fait un film : «Le Génie helvétique».

4) Par exemple, la polémique autour des sels d'aluminium dans les déodorants, ou des nanoparticules de titane dans les sous-vêtements.

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Essais en plein champ d'OGM !

communication du 21.03.14

On croit revenir 7 ans en arrière lorsque la Municipalité de Pully a donné son accord pour une dissémination de blé transgénique sur un terrain de la station Agroscope Changins - Wädenswil à Rochettaz et cela malgré une pétition (+2000 signatures), des interventions au Conseil communal et à la séance d'information (le 23.05.2007), des actions sur le terrain (Pique-nique anti-OGM) et la création d'un groupe "NON OGM à PULLY" soutenu par le POP-Lavaux, les Verts et des citoyen-nes et résident-e-s concerné-e-s. Selon les communiqués de presse ci-inclus, il semblerait que rien n'y fait, on continue à jouer aux apprentis sorciers en dépit du bon-sens et du fait que la population n'est certainement pas favorable aux OGM dans nos assiettes.

pic-nic 2008L'expérience précédente a montré que la dissémination d'OGM sur le territoire helvétique ne peut qu'induire un sentiment d'insécurité et de perte de confiance du consommateur vis-à-vis de l'agriculture suisse. Ceci est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit de matériel transgénique. Notre pays, réputé pour la qualité de ses produits – notamment les produits AOC-IGP ou les produits labellisés bio – à tout à perdre d'un tel dommage à son image, sur le marché interne comme à l'exportation. Divers scandales alimentaires récents ont aiguisé la méfiance des consommateurs à l'encontre d'une alimentation jugée contre-naturelle.

Toutes ces tentatives de dissémination à ciel ouvert confirment l'objectif des multinationales de l'agro-alimentaire et de l'agro-chimie: habituer et accoutumer la population à ces organismes pour casser le moratoire à moyen terme. Pour le reste, les essais de ce type ont déjà été largement menés dans d'autres pays européens. Ils conduisent tous aux mêmes conclusions: les cultures traditionnelles sont colonisées et contaminées par les cultures OGM. La biodiversité se trouve en danger majeur. La Suisse n'a pas besoin d'études supplémentaires. Elle a besoin d'une interdiction définitive des OGM.

Tous et toutes débouts contre ces OGM déjà en refusant tout produit qui en contient puis en interpellant nos politiciens pour qu'ils questionnent sérieusement la nécessité et l'opportunité de ces essais.

Prenez donc le temps de lire ce communiqué "StopOGM"

propos retransmis par :
Georges Tafelmacher
NON OGM à PULLY
page OGM

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LE COURRIER - LA LIBERTÉ • JEUDI 20 MARS 2014

OGM À ZURICH

Blé étroitement surveillé

L'Université de Zurich a débuté des premiers essais pour du blé génétiquement modifié afin de résister à l'oïdium, une forme de champignon. Les tests seront effectués sur une parcelle protégée contre le vandalisme à Zurich-Reckenholz mise à disposition par Agroscope. Le semis s'est déroulé le 13 mars.
Cette infrastructure expérimentale, gérée par Agroscope, est à disposition des chercheurs afin d'identifier les risques et l'utilité que représente le génie génétique vert, a dit hier Michael Gysi, responsable de la station de recherches agricoles. Celle-ci est responsable de la sécurité technique et de la protection du site. Pour l'entretien du champ d'une surface totale de 3 ha ainsi que les mesures de sécurité, Agroscope a reçu 750'000 francs. Pour l'essai en cours, 1600 m2 sont utilisés.
Cette parcelle est recouverte d'un filet afin d'éviter que les oiseaux ne consomment les épis.

ATS/KEYSTON

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24heures - Suisse | Jeudi 20 mars 2014

Du blé OGM a été testé à Zurich

Une parcelle d'un champ de 3 hectares est utilisée pour tester le génie génétique vert

L'Université de Zurich a débuté des premiers essais pour du blé génétiquement modifié afin de résister à l'oïdium, une forme de champignon. Les tests seront effectués sur une parcelle mise à disposition par Agroscope, à Zurich-Reckenholz (ZH). Comme pour les essais réalisés de 2008 à 2010, il s'agit d'étudier le fonctionnement des gènes de résistance des variétés de blé semées. Ils doivent déterminer si ceux qui sont naturellement présents dans le blé peuvent être optimisés et mieux utilisés dans la sélection. Outre l'analyse d'une meilleure résistance potentielle à la maladie, l'essai de l'Université de Zurich a également pour objectif d'étudier si la modification génétique a éventuellement une influence sur d'autres propriétés de la plante. Le gène de résistance à l'oïdium n'existe que dans quelques variétés de blé dans le monde.
Agroscope envisage aussi d'utiliser le nouveau site pour ses propres tests, avec notamment des pommes de terre génétiquement modifiées résistantes au mildiou ainsi que des pommes résistantes au feu bactérien.
La parcelle est protégée contre le vandalisme de potentiels opposants aux OGM. Pour mémoire, à mi-juin 2008, une trentaine d'inconnus avaient saccagé un champ de blé sur le site de Zurich-Reckenholz. Masqués et équipés de faucilles, ils avaient menacé deux employés de les frapper s'ils les empêchaient d'accéder à la parcelle. Les dégâts s'étaient montés à plusieurs millions de francs.
Dans son communiqué, STOPOGM ci-inclus, la coordination romande sur le génie génétique, a jugé l'essai coûteux et contraire aux besoins de l'agriculture et des consommateurs suisses.

ATS

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Neuchâtel, 19.03.2014

Essais en plein champ d'OGM : coûteux et inutiles

L'Université de Zurich débutera une nouvelle série d'essais en plein champ avec du blé transgénique. Pour ces essais, un «site protégé» a été mis en place. Ces essais sont coûteux et contraire aux besoins de l'agriculture et des consommateurs suisses.

L'Université de Zurich a présenté aujourd'hui une nouvelle série d'essais en plein champ avec du blé transgénique. Les essais sont conduits sur un «site protégé» mis en place par la station de recherche en agronomie Agroscope. Le développement d'une variété transgénique est très coûteux : environ 10 fois le coût d'une variété sélectionnée de manière traditionnelle. Malgré des recherches intensives et des milliers d'essais en champs de par le monde depuis plus de 20 ans, il n'existe à ce jour aucune variété de blé transgénique prête à être commercialisée autre que des variétés tolérantes aux herbicides inutiles. Ceci démontre que le génome d'une plante est complexe et que les promesses miracles sans cesse rabâchées pour justifier l'utilisation du génie génétique sont loin d'être atteintes.

De nombreuses lacunes demeurent dans l'analyse des risques liés à l'utilisation des biotechnologies pour la production d'organismes destinés à être disséminés dans l'environnement. L'absence de risques et l'innocuité vantées par une partie de la communauté scientifique est contredite par de nombreuses études qui démontrent des risques pour l'être humain, les animaux et l'environnement. Au niveau international, les lignes directrices d'évaluations sont revues sous la pression d'une partie de la communauté scientifique et d'organisations de la société civile qui demandent depuis plus de 20 ans que soient mis en place des protocoles et des standards d'évaluation unifiés qui permettent de mettre en évidence les effets recherchés.

Les essais en plein champ prévus n'apportent aucune connaissance supplémentaire dans le domaine de la biosécurité. Les lignées qui seront testées de 2014 à 2018 sont très proches de celles déjà testées dans le cadre du Pôle national de recherche 59. Les questions posées sont semblables. Les réponses déjà apportées[1]. Les variétés transgéniques testées ne sont d'aucune utilité pour l'agriculture suisse car l'oïdium n'est pas un problème majeur en Suisse. La plupart des variétés actuelles obtenues par des méthodes de sélection conventionnelle sont résistantes, ou du moins peu affectées par la maladie fongique. L'oïdium apparaît principalement lorsque les champs sont semés trop tôt et trop densément et/ou lorsque les apports en azote (engrais) sont trop élevés. De plus, certains herbicides détruisent la couche de protection des feuilles ce qui rend la plante vulnérable au champignon. L'oïdium est donc avant tout une maladie des cultures trop intensives ou mal travaillées. Pour StopOGM, ces essais en plein champ ne sont qu'un alibi pour justifier le financement durant les cinq prochaines années des coûteux «sites protégés» de Zürich-Reckenholz.

Ces nouveaux essais sont très coûteux pour une utilité nulle. Il est impératif d'orienter les investissements publics vers des recherches qui prennent en compte la multifonctionnalité des systèmes écologiques et agronomiques. Le génie génétique n'est pas utile pour la mise en place d'agrosystèmes durables et résilients car il adresse les symptômes plutôt que les causes des déséquilibres de nos agrosystèmes. Même si une variété résistante pouvait être sélectionnée, la résistance serait vaincue plus rapidement que le temps nécessaire pour son développement. C'est l'ultra simplification de nos agrosystèmes et la faiblesse de diversité qui est responsable de la propagation de maladies. L'utilisation du génie génétique ne fait que renforcer une vision réductrice, simpliste et obsolète de l'agriculture. De plus il accentue la dépendance des agriculteurs envers la technique ce qui fragilise le système. Il repose sur l'utilisation de techniques pour certaines hautement invasive pour le génome avec pour corollaire des conséquences potentiellement imprévisibles pour les écosystèmes et la mise sur le marché de produits potentiellement dangereux car mal évalués. Ceci en contradiction avec la demande grandissante de la population pour des aliments de qualité.

Le refus du génie génétique n'est donc pas empreint de dogmatisme, mais simplement de réalisme. Le constat est simple, après plus de 30 ans de recherche et des milliards engloutis, le génie génétique n'a apporté aucune solution aux besoins réels de l'agriculture. La recherche publique agricole doit être orientée vers les besoins des agriculteurs et des consommateurs à long terme. Les OGM n'ont aucun avenir en Suisse.

Pour de plus amples informations :
Dr. Luigi D'Andrea, Chargé d'affaires pour StopOGM, 077 400 7043
Fabien Fivaz, Président de StopOGM, 078 740 06 51

[1] Voir notre CP du 16 août 2013 disponible ici : CP StopOGM

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Lettres de lecteurs-lectrices :

Le 22. 03. 14 12:45, M.C. a écrit :

Bonjour Monsieur,
Décidément je ne comprends pas cet acharnement.
Tant d'argent pour... rien, et tant d'infos contradictoires.
On se perd dans un labyrinthe tel Dédale sans le fil d'Ariane.
Personne n'en veut de ces OGM. Comment faire passer le message ?
Merci beaucoup pour vos infos, même si elles reflètent le désespoir.
Amicalement,
M.C.


...et réponse :

Désolé si mes "infos" refléteraient le désespoir mais il y va ainsi dans ce monde où nous conduisent les grandes firmes de l'agro-alimentaire qui décident, pour nous et en notre nom, ce que nous devons manger demain. En fait mes commentaires reflètent plutôt l'appréhension d'un futur proche où nous n'aurons aucun autre droit que celui d'accepter et de s'adapter aux "réalités" imposées par la stricte application de la loi capitaliste de la consommation individuelle et du profit à tout prix !
Il n'est pas dans mes habitudes d'amener le désespoir mais face aux agissements de l'industrie de l'agro-alimentaire, je ne peux qu'apporter la plus stricte vérité et j'espère ainsi que nous nous lèverons comme un seul homme, comme une seule femme, contre ces pratiques qui ne peuvent en aucun cas résoudre nos problèmes alimentaires et d'approvisionnement...

Déjà que personne ne veut de ces OGM est le signe que quelque chose bouge et que le message semble passer, donc nous devons garder l'espoir que peut être ces firmes perdront leur superbe et finiront en disgrâce et en faillite !

Merci en tous les cas d'avoir pris connaissance de ces "nouvelles" et de vous indignez comme il se doit !

Georges Tafelmacher
pour "NON OGM à PULLY"

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Dites-le à la bourse de Wall Street, il est temps de couler Monsanto !

communication du 10.05.14

Aujourd'hui nous pouvons lutter contre Monsanto là où ça fait mal – leur portefeuille !

MonsantoHier, dans le Vermont, par un geste historique, le gouverneur Peter Shumlin a signé un décret exigeant l'étiquetage obligatoire et sans condition des organismes génétiquement modifiés (OGM) contenus dans les produits alimentaires. C'est une excellente nouvelle, une première dans le pays !
Mais déjà ce matin, la Grocery Manufacturers Association (GMA), et membre GMA Monsanto, ont annoncé qu'ils avaient l'intention de poursuivre en justice l'État du Vermont pour arrêter le projet de loi d'être appliqué !

C'est scandaleux et nous avons besoin de votre aide pour intensifier la lutte contre Monsanto et l'industrie du "Big Food".

Ensemble, nous avons lancé une révolution et il est temps de passer à l'étape suivante – nous allons couler Monsanto en bourse !
Êtes-vous partant ?

Dans les bureaux de Fidelity à travers le pays, nous disons aux individus et aux investisseurs de Wall Street qu'il est temps de se désinvestir de Monsanto maintenant. "Fidelity" est l'un des meilleurs porteurs de fonds communs de placement avec 20 millions de clients. Même si vous n'êtes pas l'un d'eux, vous souffrez de l'héritage toxique de Monsanto et son agent orange, son DDT, ses PCB et maintenant ses OGM.

Dites-le à Wall Street, il est temps de vendre les actions de Monsanto parce que vous êtes fatigué de leurs produits chimiques toxiques, les OGM et leur manipulation sans fin de la science et de la démocratie !

Rejoignez-nous aujourd'hui pour dire: "Je coule Monsanto !"


Chaque voix compte !

Infos :
- Monsanto Stock Plunge
- Signez la pétition
- Divest Mansanto now
- Fidelity


Pour NON OGM à PULLY
Georges Tafelmacher

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Nouvelle Marche mondiale contre Monsanto !

communication du 21.05.14

Ce 24 Mai, les activistes du monde entier participent à La Manifestation Contre Monsanto, en participant à la Nouvelle Marche mondiale contre Monsanto !

Marche Against MonsantoLe 24 mai 2014, des citoyens du monde entier marcheront contre Monsanto &co – la multinationale de l'agrobusiness, des organismes génétiquement modifiés et de leurs pesticides associés. Il y a un an déjà dans 52 pays, plus de 2 millions de personnes manifestaient leur volonté d'une agriculture plus saine, respectueuse des paysans, garantissant notre santé et celle de nos enfants.

Alors que partout dans le monde les peuples indignés font trembler les gouvernements, mobilisons-nous pour refuser le diktat de quelques multinationales qui marchandisent nos vies et la nature. Nous, citoyens, réclamons la fin des monopoles sur nos aliments, refusons les OGM et la pollution de nos sols, et plus encore désirons apporter notre soutien aux porteurs d'alternatives, à la fois solidaires, responsables et écologiques.

Ce samedi 24 mai 2014, le Combat Monsanto et le collectif citoyen les Engraineurs invitent tous ceux qui souhaitent entrer dans cet esprit de résistance mondiale à se joindre à la marche à Zürich.

Infos :
- marche à Zürich
Contacts : VAS-Verein Aktive Schweiz
- Fred Huber - courriel


Pourquoi manifestons nous ?

Marche Against MonsantoDifférentes études ont démontrées que les aliments génétiquement modifiés par Monsanto peuvent provoquer des problèmes de santé comme tumeurs cancéreuses, stérilité ou malformation sur les nouveaux-nés. Aux États-Unis, la FDA – agence chargée d'assurer la conformité des aliments commercialisés, est dirigée par d'anciens employés de chez Mosanto. Ce qui nous amène à soupçonner un conflit d'intérêt qui expliquerait le manque de recherche de la part du gouvernement sur les effets à long terme des produits contenant des OGM.
Récemment, Le Sénat américain ainsi que le président ont accordé ce que l'on surnomme le «Monsanto Protection Act»; une loi qui, entre autre, interdit aux tribunaux de condamner Monsanto à retirer des graines génétiquement modifiés du marché sous prétexte qu'elles porteraient atteinte à autrui et à l'environnement.
Depuis trop longtemps, Monsanto a été le bénéficiaire de subventions et de favoritisme politique.
Les petits producteurs et les producteurs bio enregistrent des pertes tandis que Monsanto continue de forger son monopole en approvisionnant le monde entier, y compris en brevetant des semences et des manipulations génétiques.
Les graines OGM de Monsanto sont nocifs pour l'environnement. Les scientifiques ont, par exemple, indiqué qu'ils ont causé l'effondrement des colonies d'abeilles sur toute la surface de la planète.

Quelles solutions préconisons nous ?

Votons avec notre argent en achetant bio et en boycottant les entreprises conquissent par Monsanto et qui utilisent des OGM dans leurs produits.
Demandons un étiquetage signalant les OGM dans les produits afin que le consommateur puisse faire ses achats en connaissance de cause.
Demandons l'abrogation du «Monsanto Protection Act» aux États unis.
Appelant à de nouvelles recherches scientifiques sur les effets sanitaires des OGM.
Tenons les dirigeants de Monsanto et les politiciens qui le soutiennent pour responsable, par une communication directe, les blogs, les réseaux sociaux, etc.
Continuons d'informer le public des secrets de Monsanto.
Descendons dans la rue pour montrer au monde et à Monsanto que nous n'allons pas accepter tranquillement ces injustices.


Nous n'acceptons plus le poison
Nous n'acceptons plus les copinages
C'est pourquoi nous manifestons contre Monsanto

Plus d'infos :
- Nouvelle marche mondiale contre Monsanto
- Combat Monsanto : be a part of it !
- infos en français
- Marche against Monsanto : site officiel
- Combat Monsanto  - plus d'informations sur sur Facebook


Marche Against Monsanto

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TAFTA = Le Grand Marché Transatlantique

Discrètement négocié par la Commission Européenne et les États-Unis le grand marché transatlantique (TAFTA) ne se fera qu'au profit des multinationales et contre les intérêts des peuples européens et américains.

TAFTADepuis juillet 2013, l'accord libre-échangiste TAFTA est négocié en dehors du cadre démocratique, par des représentants non-élus. La société civile et les citoyens sont mis à l'écart, tandis que les multinationales et autres lobbies financiers ont un accès direct aux négociations. Il est inscrit dans le mandat de négociation que l'accord vise à imposer « l'élimination, la réduction ou la prévention de politiques nationales superflues », une remise en cause flagrante de la souveraineté des peuples à établir ses propres lois et ses normes de sécurité sanitaire.
Après avoir provoqué la crise, les multinationales s'en servent comme excuse pour liquider toute forme de régulation du marché ou de protection des citoyens. Les estimations hautement spéculatives des experts annoncent une hausse de 0.06% de croissance et la création de 500'000 emplois, mais combien seront détruits ?

Quel rapport avec Monsanto ?

Tout est lié car ce traité empêchera les pays d'interdire les OGM, par exemple, en déclarant illégale toute loi ou décret cherchant à limiter ou même interdire les OGM sur leurs terres. Monsanto pourra donc commercer en toute liberté sans craindre les interdictions de certains pays favorables à la production locale faite par les paysans respectueux de l'environnement et de la santé de la population.

«L'Alerte - Traité transatlantique (TAFTA)... Non merci !»

éditée à 85'000 exemplaires, initiée par Agir pour l'Environnement en partenariat avec ATTAC afin de faire pression sur le Président de la République, sur les candidats du parti socialiste et de l'UMP aux élections européennes, afin d'obtenir l'arrêt des négociations sur le TAFTA, le retrait de tout mécanisme ad hoc de règlement des différends Investisseur/État et la non-ratification du traité entre le Canada et l'Union européenne.

Cette campagne a débuté le 25 avril et devrait se clore le 25 mai 2014.

Infos :TAFTA
- Agir pour l'environnement - TAFTA
- Porte ouverte aux - produits toxiques
- Gaz de  schiste
- Manifeste :  Stop-TAFTA



Traité transatlantique (TAFTA)...
Non merci !

Propos rapportés par :
Georges Tafelmacher
Pour NON OGM à PULLY

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LIENS

- News Service :   Lettre de demande
- Administration :   Communication fédérale
- Références :       Politis
- POP - TISA :    OGM: l'opposition s'élargit
- POP :          nos soutiens
- StopOGM :          nos soutiens
- Greenpeace :    proteste contre l'ensemencement d'OGM
- Blog de JS :      Julien Sansonnens
- Principe de précaution   -   définiton et intentions
- L'Appel de Bâle   -   L'Appel de Bâle
- NiceFuture   -   NiceFuture
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